Extrait adresse à la nation du président IBK à l’occasion du nouvel 2014
« Je suis venu trouver un Mali à genou. Un Mali dont l’autorité de l’Etat a été considérablement affaiblie, minée par des années de mauvaise gouvernance. Un Mali dont les caisses étaient vides, nous laissant peu de marges de manœuvre budgétaires pour entreprendre tout de suite les formidables progrès auxquels notre peuple aspire.
L’Etat de nos forces de défense et de sécurité n’était pas non plus à hauteur de souhait, vous le savez. Les responsabilités en seront situées Incha’Allah ! Pour que notre pays ne connaisse plus jamais pareille humiliation !
Mon action s’inscrit dans la durée, car le Mali revient de loin. Les chantiers sont longs et fastidieux, et il faut un certain temps pour changer le quotidien.
Je comprends donc votre impatience légitime. Elle est légitime. Notre peuple a trop longtemps attendu son rendez-vous avec le progrès.
C’est pourquoi, en 2014, j’entamerai la seconde phase de mon mandat, qui sera une phase plus axée sur le redressement et le développement économique, pour le bonheur des maliens. C’est le cap que j’ai fixé, c’est le cap que nous tiendrons Inch’Allah.
… si nous voulons une démocratie sincère et durable, alors il nous faudra d’abord être sincères et intègres nous-mêmes vis-à-vis des ressources et des opportunités de l’Etat.
C’est pourquoi, au risque d’en faire une rengaine, j’insiste sur la gestion rigoureuse de nos deniers, ceux que l’Etat génère auprès du contribuable malien bien sûr, mais aussi l’aide que la communauté internationale met à notre disposition grâce aux sacrifices de ses propres contribuables.
La gestion rigoureuse de nos ressources passe par le contrôle de la corruption sur deux fronts : la lutte contre l’impunité et les réformes systémiques.
Pour ce qui est des mesures systémiques, j’ai demandé au Premier ministre de tout entreprendre pour que notre administration puisse bénéficier de l’accompagnement approprié.
Oui, je dis et redis que l’argent des Maliens est sacré et qu’il faut désormais l’utiliser à bon escient.
C’est pourquoi, je décrète l’année 2014, année de la lutte contre la corruption. Un combat dans lequel je demande à chaque malienne, chaque malien, de s’engager avec moi.
Nul ne s’enrichira plus illégalement et impunément sous notre mandat, Incha’Allah.
Je suis conscient que les familles souffrent, que les salaires sont dérisoires, et que tout ceci ne contribue pas à prévenir la corruption.
Tout ce qui sera en notre pouvoir de faire pour augmenter les revenus le sera, c’est mon rôle et ce sera ma fierté.