Gouvernance au Mali : Les cadres malades de la corruption

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Cela fait plusieurs annĂ©es  qu’une Ă©pidĂ©mie de corruption  a gagnĂ© l’ensemble du territoire du Mali. Pour conjurer le mal, le premier responsable de la trĂšs dĂ©mocratique rĂ©publique du Mali    son excellence prĂ©sident fondateur El Hadj Djo brin a convoquĂ© tous les cadres. Cette Ă©pidĂ©mie de corruption qui est proche de la peste faisait aux citoyens la guerre en les expropriants de leurs biens en espĂšces et en natures. C’était la mĂ©fiance totale. Il suffisait que Djo Brin sorte Ă  la tĂ©lĂ©vision pour que certains se lĂšvent craignant  la contagion de ce terrible mal. Les Ministres, les chefs de cabinets, les secrĂ©taires gĂ©nĂ©raux des dĂ©partements, les directeurs gĂ©nĂ©raux de certains services et les patrons de certaines  grandes structures  Ă©taient devenus des sources de contamination.

El Hadj Ibrahim est le premier Ă  prendre la parole : mes cadres cette Ă©pidĂ©mie de corruption est venue  avec l’ùre dĂ©mocratique. C’est durant les premiĂšres annĂ©es de ce systĂšme qu’on a assistĂ© Ă  la naissance du mot « fonctionnaires milliardaires ». Deuxans  aprĂšs l’élection du premier prĂ©sident de la dĂ©mocratie, c’est-Ă -dire en fĂ©vrier 1994, j’ai Ă©tĂ© nommĂ© premier Ministre. Une fois Ă  la primature mon statut de bourgeois ne permettait pas de rouler dans une Dacia, j’ai dĂ» utiliser une Mercedes du parc prĂ©sidentiel. Mais face aux exigences du temps et pour mettre mes ministres Ă  l’aise, j’ai commandĂ© des Renault Safrane. Ma stature de chef de l’exĂ©cutif m’imposait des tenues correctes, c’est pour cette raison que je me suis rapprochĂ© de Michel Tomy un français de Corse qui m’envoyait les vestes Balladur, ensuite j’ai imposĂ© Ă  tous mes collaborateurs des costumes qui coĂ»taient chers pour faire la diffĂ©rence. Au mĂȘme moment mon prĂ©sident A Konare, un homme qui a Ă©tudiĂ© comment dĂ©terrer des mortsenseignant de surcroit se contentait des trois poches. Il passait le plus clair de son temps Ă  tenir des beaux discours qui Ă©taient parfois trĂšs agaçants. Quand il s’est rendu compte que ses hommes de confiance se sontsucrĂ©s. Il a voulu agir l’épidĂ©mie de la corruption avait dĂ©jĂ  rongĂ© la tĂȘte. Sur les conseils du fonds monĂ©taire international, il m’a dĂ©barquĂ© alors que ma caisse noire ne dĂ©passait pas les 600 millions de fcfa. Pour mettre fin Ă  l’épidĂ©mie il a arrĂȘtĂ© Fangoury Diane qui dirigeait l’ITEMA, Drissa Keita qui dirigeait la CMDT,Tiemoko Mahamane Maiga directeur gĂ©nĂ©ral de la SOTELMA. Alors que c’est sur ses instructions que les sous sont sortis pour financer la campagne prĂ©sidentielle de 1997. MĂȘme mon ami Samba Diallo Directeur gĂ©nĂ©ral de la douane n’a pas Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©. AprĂšs avoir feinté  ses amis, lui-mĂȘme s’est tapĂ© un domaine Ă  Titibougou. InterrogĂ© par la presse, il dira que ce palais luxueux est un don de ses amis chinois. En rĂ©alitĂ© c’est le fruit des marchĂ©s qu’il a octroyĂ© aux chinois. AprĂšs la rupture entre nous avec les sous que j’ai gagnĂ© Ă  la primature, j’ai investi dans le domaine familial de Sebeninkoro, le reste de l’argent m’a permis de crĂ©er un partipolitique.

AprĂšs mon Ă©chec Ă  la prĂ©sidentielle de 2002 suite Ă  des tractations je suis devenu le prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale. Pour mon confort personnel j’ai exigĂ© une augmentation de la caisse  noire du prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale. Il fallait changer les conditions de vie des dĂ©putĂ©s  parce que certains  viennent de la brousse. J’ai augmentĂ© leurs salaires, les primes et les indemnitĂ©s. J’ai exigĂ© une escorte en tant que prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale. GrĂące Ă  moi les dĂ©putĂ©s Ă©taient respectĂ©s. Avec l’argent que j’ai gagnĂ© en tant  queprĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale, j’ai prĂ©parĂ© la prĂ©sidentielle de 2007 que j’ai perdu. Par la suite je suis devenu   simple dĂ©putĂ©. J’ai traversĂ© le dĂ©sert jusqu’en 2013, date Ă  laquelle j’ai Ă©tĂ© Ă©lu prĂ©sident de la RĂ©publique avec un slogan kankelintigui et  Dieu, le Mali, ma Conscience. J’ai optĂ© pour le Mali d’abord. Il a fallu que je donne des garanties aux dignitaires religieux pour que je sois Ă©lu Ă  la magistrature suprĂȘme. Il y’a eu un deal entre nous. Mais le pouvoir est une autre histoire. Au dĂ©but, j’ai usĂ© de la fermetĂ©, mais j’ai Ă©tĂ© trahi par les siens. Il ya eu le scandale de l’avion prĂ©sidentiel, des engrais frelatĂ©s, la disparition de Birama Toure, l’affaire des tracteurs, les Ă©quipements de l’armĂ©e. Dans les medias on a citĂ© le nom de certains de mes proches. Ce qui m’a surtout fait mal c’est l’affaire des supertucanos sur 6 appareils commandĂ©s nous avons pu rĂ©ceptionner 4. Nous avons commandĂ© des hĂ©licoptĂšres Puma pour plus de 7 milliards, aujourd’hui ils sont clouĂ©s au sol faute de maintenance, le prĂ©sident de la commission dĂ©fense  qui est   mon fils trouve que nous avons   étĂ© flouĂ©s.

AprÚs le président DjoBrin Boubeye  Maiga « le hérisson »  ancien premier Ministre prend la parole.

BoubaMaiga : Sir vous n’aviez rien fait de grave, cette maladie de la corruption est un flĂ©au qui est venu avec la dĂ©mocratie. C’est un systĂšme qui est lĂ  autrement dit c’est une union sur les fĂ©tiches. Sir vous avez Ă©tĂ© le premier a donnĂ© le bon exemple quand vous ĂȘtes venu Ă  la primature. J’ai dirigĂ© la sĂ©curitĂ© d’Etat  avant de devenir Ministre de la dĂ©fense, c’est vous qui avez appris au prĂ©sident archĂ©ologue comment on porte un costume, vous lui avez appris comment un bon chef doit marcher. Moi ce songhoy de Gao je ne connaissais que les grands boubous et les trois pagnes wax. Sir c’est avec vous qu’on a  appris toutes les bonnes maniĂšresdu bourgeois gentleman. GrĂące Ă  vous Sir nous portons les meilleurs costumes, vous nous avez appris comment les bourgeois de la dĂ©mocratie doivent bien marcher. C’est Ă  travers vous qu’on a su que quand on est au pouvoir on doit avoir des privilĂšges pour marquer la diffĂ©rence avec ce peuple encombrant. Depuis que Sir vous ĂȘtes venu au pouvoir  Ă  la prĂ©sidence on ne voit que des cadres avec des costumes sombres partout on sent l’odeur des parfums comme si on Ă©tait au palais royal de skhiratau Maroc. Sir on m’accuse d’avoir payĂ© une paire de chaussette Ă  30 000 FCFA, sache aussi que le chien aboie derriĂšre le hĂ©risson, mais il ne peut l’avaler. Sir vous avez vu comment avec la complicitĂ© d’Ag Arlaf et la CMA j’ai pu vous faire rĂ©Ă©lire. Pour financer la campagne vous avez vu comment j’ai pu mobiliser certaines personnalitĂ©s de la place qui dĂ©tiennent l’argent public. De toute les façons on a une porte de sortie si le peuple nous accuse de dĂ©tournements, on les mets Ă  la disposition de la justice parce qu’ils ont sorti l’argent sans papier justificatif, histoire de sauver notre peau. Nous pouvons toujours chercher la cause de l’épidĂ©mie en accusant le paysan qui n’a rien compris. Lui, il est innocent, mais quand le bouc se retrouve dans le milieu des loups, il a fait un choix.

Boukary : Fama vous n’aviez rien fait de grave, c’est nous qui avons financĂ© la campagne. Pour votre rĂ©Ă©lection j’avais du liquide sur moi, le ristourne des coton-culteurs qui s’élevait Ă  plus de 14 milliards. Avec cet argent j’ai organisĂ© le grand meeting de campagne du stade du 26 mars. Avec cet argent j’ai achetĂ© des consciences pour vous Fama, Boubeye, Boubou, Treta, Baba Berthe, Nango Dembele sont tous au courant.

Bocary Bozo : mais l’argent que tu as utilisĂ© Boukary  est venu d’oĂč,  c’est le ristourne des coton-culteurs. Donc Boukary  tu as osĂ© utiliser l’argent des pauvres paysans pour la campagne. Pourtant je vous aie dit que c’est l’argent des paysans. Boukary, le prĂ©sident a octroyĂ© 15% du budget Ă  l’agriculture et tu as osĂ© bouffer leur argent.Alors BoubaMaiga cria haro sur Boukary, manger l’argent des paysans quel crime abominable. A dĂ©faut de mourir, il est pris entre les filets de la justice alors que les vrais « bouffocrates » sont tranquillement chez eux entrain de jouir de l’argent public.

« Les dĂ©mocrates sangsues sachez que le procĂšs  Boukaryne fera que  renforcer la haine contre vous, car vous ĂȘtes Ă  l’origine de l’épidĂ©mie de la corruption au Mali »

Badou S KOBA

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7 COMMENTAIRES

  1. Soyez journaliste!
    L’humour? oui! Mais le respect, l’Ă©thique et la dĂ©ontologie sont des prĂ©alables Ă  toute oeuvre journalistique.

  2. LA CORRUPTION, LE VOL, LE MENSONGE BAS, L' INGRATITUDE, LE DÉSHONNEUR FLAGRANT SONT LE NOYAUX DE L' HÉRITAGE ISSU DE LA RENCONTRE DE NOS PEUPLES AVEC LA SOUS-CULTURE FRANÇAISE

    CETTE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION VA FAIRE DE GRANDES SURPRISES SURTOUT LORSQUE SES RAMIFICATIONS VONT MENER VERS L’EXTÉRIEUR DU MALI, EN PARTICULIER VERS LES ” PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS ” ET LES “PARTENAIRES SÉCURITAIRES ” DU MALI…!!!

    ICI , NOUS AURONT DEUX PITES CRUCIALES :

    1- DES PRÊTS, DES CONTRATS SIGNÉS SANS AUCUN EFFET PALPABLE SUR LA VIE ÉCONOMIQUE DU PAYS. LA RÉPÉTITION DE CES ACTES CRIMINELS NE PEUT S’ EXPLIQUER QUE PAR LA CORRUPTION.

    2- LE LAISSER-FAIRE ACCORDÉ PAR NOS “DIRIGEANTS” Á LA FRANCE ET AUTRES PAYS CONNUS MONDIALEMENT POUR LEURS SOUTIENS FINANCIER, MILITAIRE ET POLITIQUE AU TERRORISME ISLAMISTE Á DES FINS GÉO-POLITICO-ÉCONOMIQUES.
    CE LAISSER-FAIRE NE PEUT SE FAIRE, COMME NOUS TOUS NOUS LE VOYONS, SANS CORRUPTION SANS CORRUPTION DE LA PART DE CES PUISSANCE OCCIDENTALES.
    COMME EXEMPLE, RÉCEMMENT LES USA ONT PROPOSÉ PAR E-MAIL 15 000 000$ POURQU’ UN SIMPLE CAPITAINE D’ UN PÉTROLIER IRANIEN FASSE DÉFECTION AVEC SON NAVIRE.
    LE REFUS DE CE CAPITAINE FUT CATÉGORIQUE PUISQU’ IL A FAIT FUITER L’ AFFAIRE AVEC LES PREUVES Á L’ APPUI ET LA MAISON BLANCHE A DU RECONNAITRE LES FAITS TOUT RÉITERANT L’ APPEL Á LA CORRUPTION.

    AU MALI, QUELQU’ UN / QELQUES UNS A/ONT REÇU DE TRÈS TRÈS GROSSES SOMMES D’ ARGENT POUR CE QUE NOUS NOMMONS “ACCORD DE PAIX D’ ALGER + ” RÉVISION CONSTITUTIONNELLE” CAR PERSOONE PARMI LEURS PROMOTEURS N’ ONT PU AVANCER DES ARGUMENTS VALALBLES ET RESPECTABLES AUTRES QUE LE FORCING AVEUGLE..

    UNE CHOSE EST SÛRE, LA BALLE EST DÉJÀ LANCÉE…

    • Onu : la Chine et la Russie opposent leur veto Ă  l’Allemagne

      e Conseil de sĂ©curitĂ© a opĂ©rĂ© un voyage dans le temps, le 19 septembre 2019. Les arguments Ă©changĂ©s Ă©taient en tous points conformes Ă  ce qu’ils Ă©taient, il y a cinq ans Ă  la confĂ©rence de GenĂšve 2 sur la Syrie : d’un cĂŽtĂ© la Chine et la Russie dĂ©nonçant le soutien militaire occidental aux jihadistes en violation du droit international [1], de l’autre l’Allemagne, la Belgique et le KoweĂŻt accusant la Syrie d’assassiner son propre peuple sous couvert de lutte contre le terrorisme [2].

      Les seules choses qui ont changées, des centaines de milliers de morts plus tard,
      – c’est que les combats ne sont plus dissĂ©minĂ©s dans toute la Syrie, mais uniquement dans une partie du gouvernorat d’Idleb ;
      – et que les États-Unis et l’Arabie saoudite ne conduisent plus le bloc des irrĂ©ductibles occidentaux, mais l’Allemagne et le KoweĂŻt.

      Alors que les États-Unis et la Russie se concertent pour trouver une solution en Syrie sans perdre les avantages qu’ils ont acquis, l’Union europĂ©enne, conduite par l’Allemagne, poursuit le double jeu abandonnĂ© par Washington : l’Allemagne et la France fournissent des armes et de l’assistance aux jihadistes et encadrent leurs troupes, tout en utilisant des civils comme boucliers humains face aux attaques de l’armĂ©e arabe syrienne.

      Rappelons que l’Allemagne et la France Ă©laborent chaque jour une position commune au Conseil de sĂ©curitĂ© [3]. N’ayant pas le courage d’affronter ses contradictions, la France n’a pas signĂ© le projet de rĂ©solution allemand, mais Ă  demandĂ© Ă  la Belgique de le faire.

      Nous avons plusieurs fois soulignĂ© que l’Allemagne et la France avaient maintenu leur aide aux jihadistes qu’ils avaient engagĂ©s pour renverser la RĂ©publique arabe syrienne. Depuis plusieurs annĂ©es, ce sont des ONG subventionnĂ©es par ces deux pays qui alimentent la population d’Idleb, les jihadistes ne subvenant pas Ă  leurs besoins. Ces deux puissances sont donc co-responsables de l’édification de l’Émirat islamique d’Idleb par Hayat Tahrir al-Cham. Au contraire, pragmatique, Washington, considĂ©rant que leur mission a Ă©chouĂ©, efface les traces de son engagement passĂ© [4].

      Ce dĂ©bat surrĂ©aliste intervient au Conseil de sĂ©curitĂ©, 19 jours aprĂšs que l’armĂ©e arabe syrienne ait proclamĂ© un cessez-le-feu unilatĂ©ral Ă  Idleb.

      C’est pourquoi, la Chine et la Russie ont encore une fois opposĂ© leur veto Ă  cette mascarade.

      Chacun peut constater ici les mensonges occidentaux dans la prĂ©tendue « guerre au terrorisme ». Chacun peut Ă©galement constater l’efficacitĂ© de la censure ou de l’autocensure en France oĂč ce veto est ignorĂ© par les mĂ©dias.

      ALORS, SANS CORRUPTION, COMMENT LES PAYS MONDIALEMENT CONNUS POUR LEURS SOUTIENS FINANCIER, MILITAIRE ET POLITIQUE AU TERRORISME ISLAMISTE, PEUVENT-ILS ÊTRE DES PARTENAIRES DE LUTTE CONTRE CE MÊME TERRORISME EN SOL MALIEN, EN SOL AFRICAIN…??????

      SANS CORRUPTION, IMPOSSIBLE LE “TRAITEMENT ACTUEL” DE LA CRISE SÉCURITAIRE AU MALI…!!!!

      CHERCHONS, NOUS TROUVERONS QUE QUELQU’ UN A VENDU LE NORD…!!!!

  3. IBK les avions militaires Maliens ne volent pas alors que toi tu voles, tes premiers ministres volent, tes ministres volent, tes generaux volent, tes deputes volent, tes cadres volent, tes douaniers volent, tes policiers volent, tes gouverneurs volent, etc. Tous volent au Mali sauf les avions militaires Maliens. Boua ka bla!

  4. Boua IBK est le premier cadre du Mali alors les autres cadres ne font que suivent son example, nous devons tous a IBK

  5. Comme la dit un jour IBK “nous pouvons toujours chercher la cause de l’épidĂ©mie en accusant le paysan qui n’a rien compris” et depuis une vrai politique anti corruption est en cours et on voit deja les resultats !!! genial

  6. Boua IBK est le premier cadre du Mali alors les autres cadres ne font que suivent son example, le poisson pourrit par la tete a l’habitutde de dire Tieblen Drame President du PARENA!

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