Gestion chaotique de la pharmacie hospitalière du CHU Gabriel Touré : Le directeur général, le régisseur des recettes, l’agent comptable et le pharmacien chef interpellés

0

La pharmacie hospitalière du Centre Hospitalière Gabriel Touré est soumise à un vol systématique de la part des responsables de l’hôpital. Depuis longtemps, des voix se sont levées pour dénoncer la mauvaise gestion du directeur du CHU, Dr Néné Coulibaly. Du directeur général, au régisseur des recettes, en passant par l’agent comptable, le pharmacien chef et d’autres cadres du département de la santé et du CHU Gabriel Touré , tous répondront très bientôt de leurs actes devant la justice. Les maliens resteront vigilants quant à la suite qui sera réservée à cette rocambolesque affaire de mauvaise gestion de la pharmacie du CHU Gabriel Touré.

  Les inspecteurs de l’inspection du ministère de la santé ont séjourné à la pharmacie du CHU Gabriel Touré. Ils ont fouillé dans les coins et recoins de la gestion de cette pharmacie. Ils ont décelé les fréquentes ruptures de stocks de produits pharmaceutiques ; le non suivi des produits livrés aux pavillons des urgences, blocs opératoires et à la radiologie ; la vente de médicaments sans Autorisations de Mise sur le Marché (AMM); la non tenue de fiches de stocks dans les officines et les magasins ; l’inexistante de supports de gestion des médicaments gratuits (paludisme, césarienne ainsi que les ARV) ; la non inscription de certains médicaments dans le registre des procès verbaux de réception. Aussi, ils ont découvert que des bons de commande de médicaments sont souvent adressés à des fournisseurs non agréés. A cette pratique s’ajoute l’inexistence des documents professionnels de la pharmacie hospitalière ; la mauvaise tenue du livre de banque et du cahier de versement des recettes des médicaments ; l’inexistence du livre de caisse fonctionnement. Les pratiques frauduleuses sur laquelle le régisseur des recettes, l’agent comptable, le pharmacien chef, entre autres, devront s’expliquer longuement devant les juges concernent : l’existence d’écarts entre les montants des recettes enregistrés dans les différents supports de gestion. Il s’agit : 2 108 631 FCFA entre le cahier de versement des recettes et le support informatique du régisseur de recettes ; plus de 175 millions de nos francs entre le support informatique du régisseur des recettes et l’extrait de la situation des recettes sur le compte pharmacie ; plus de 200 millions entre le cahier de versements et le relevé bancaire. Comme si ces pratiques peu orthodoxes ne suffisaient pas, il a été relevé des écarts entre les montants des dépenses enregistrés dans les différents supports comptables. Cela s’est traduit par plus de 167 millions de FCFA d’écart entre le support informatique de l’agent comptable et les factures du pharmacien chef ; plus de 39 entre le support informatique de l’agent comptable et le relevé bancaire du compte pharmacie. Après leurs enquêtes, ils ont suggéré que les principaux responsables de cette mafia soient traduits devant la justice.

Affaire à suivre.

Moussa Mamadou Bagayoko 

 

Commentaires via Facebook :