Forum anti-corruption au Mali : Le GSB déplore le taux d’exécution estimé à seulement 12%

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Dans le cadre de la réalisation de son projet d’appui aux initiatives du contrôle citoyen de l’action publique, le groupe suivi budgétaire (GSB) a organisé une conference de presse à leur siège, à l’hippodrome, le jeudi 17 avril dernier.

Le but était d’informer l’opinion sur son rapports d’évaluation du plan national d’action de mise en œuvre des recommandations issues des Etats généraux sur la corruption et la délinquance financière 2009-2013. Présidée par le président de groupe, M. Tièmoko Souleymane Sangaré, a ses côtés étaient présents les représentants de la primature, du comité de suivi évaluation du plan d’action, de l’ambassade du royaume de Danemark et plusieurs membres du GSB.

 

Aux dires du président du GSB, ce plan vise principalement à « contribuer à la confiance entre un Etat fort et ses citoyens par la moralisation de la vie publique et le renforcement des mécanismes de prévention et de lutte contre la corruption, la délinquance financière et les infractions connexes ». Et d’ajouter que l’objectif visé par cette rencontre d’information est de partager avec les organisations faitières de la société civile, les PTF, les autorités politiques et administratives et les media sur les résultats de l’évaluation du plan d’action de mise en œuvre des recommandations des états généraux sur la corruption et la délinquance financière 2009-2013.

C’est ainsi que, compte tenu du faible accès à l’information des citoyens sur le financement et les réalisations des activités dudit plan d’action, le groupe suivi budgetaire a commandité une étude, a-t-il laissé entendre. En tenant compte de l’intérêt et de la forte attente des populations à l’égard de  cette initiative salutaire d’une part, et du principe cardinal de redevabilité inhérent à la gestion des affaires publiques, de l’autre. Dans la  présentation du rapport, M. Cheick Oumar Dembélé, consultant, a énuméré les  résultats des travaux tout en indiquant que depuis l’accession du Mali à l’indépendance, les gouvernements successifs ont pris de nombreuses initiatives pour la lutte contre la corruption et la délinquance financière. Ceux-ci ont eu des résultats mitigés, a-t-il expliqué. Et de rappeler qu’en novembre 2008, l’Etat a organisé les Etats généraux sur la corruption et la délinquance financière avec une vision à court, moyen et long terme. Ces assises ont vu la participation des représentants de la société civile, de l’administration, du secteur privée et aussi des partenaires techniques et financiers, a-t-il souligné. A ses dires, les conclusions de cette assise ont fait ressortir 104 recommandations composées comme suit : 44 mesures à court terme, 55 mesures à moyen terme et 5 mesures à long terme. Ces recommandations ont été traduites en plan national d’actions avec neuf objectifs specifiques et adoptées sur un période de 2009-2013, a-t-il poursuivi. Pour chacun des objectifs, le plan national d’actions definit les activités à développer, les resultats attendus, les indicateurs de résultats, les responsables et un chronogramme d’exécution. A signaler qu’avec l’arrivée des nouvelles autorités, le rapport provisoire du comité a fait l’objet d’une communication verbale en conseil des ministres mais n’est encore publié. Selon les conférenciers, il fait ressortir un taux d’exécution d’environ 20% sans tenir compte des départements qui n’ont pas produit de rapport d’étape.

Le rapport du comité de suivi et d’évaluation cite les départements suivants : le ministère de la défense et des anciens combattants ; celui de la securité intérieure et de la protection civile ;  ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille ;
ministère des affaires etrangères et de la coopération international ; ministère de la poste et des nouvelles technologies ; celui de la culture ; ministère du commerce et des industries. Le secteur privé et  ainsi que  reste très faible au vu des objectifs désignés.
Adja  

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