De toute évidence, peu d’entre les personnalités épinglées pourraient échapper au procureur Kassogué. En particulier, Mme Bouaré Fily Sissoko.
En effet, celle-ci était ministre de l’Economie et des Finances à l’époque des scandales de l’avion présidentiel et notamment du marché des fournitures et d’équipements de l’armée. En qualité d’ordonnateur délégué des dépenses, aucune transaction ne pouvait être effectuée sans son approbation décisive.
Pour un marché de fourniture d’équipements, qui n’a finalement jamais eu lieu, les prélèvements ont été effectués sur la garantie de l’Etat déposée dans les banques de la place, censée couvrir les opérations. En somme, même en l’absence de l’effectivité du marché concerné, les personnalités incriminées dans la procédure du procureur Kassogué se sont octroyé des commissions donc fictives pour plusieurs dizaines de milliards Fcfa. Or, aucune transaction (prélèvements, retraits, transferts, etc.) ne pouvait être effectuée sur ce dépôt de la garantie sans l’accord et l’autorisation du ministre des Finances.
D’où la colère de certains bailleurs devant ce gigantesque pillage des maigres ressources d’un Etat déliquescent et surtout par ceux censés en être les dirigeants. Car, un ministre incriminé, nous apprend-on, a effectué, à l’époque des faits, un dépôt de 500 millions sur le compte de son propre fils…
MT
Ça les poursuivra jusqu’aux tombes ce vol organisé de maigres ressources d’un pays en guerre qui est reste vulnérable par conséquent. S’ils croient que les maliens sont assez bêtes pour les pardonner ou les laisser tranquille avec l’argent de notre sueur ils se trompent mal. La justice sera rendue sans faute.
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