Après le dossier des Entrepôts maliens au Sénégal (EMASE) qui éclabousse le directeur Soumano, lequel a défié la Cour Suprême dans un arrêt rendu par sa section administrative, revoilà d’autres casseroles qui mettent à nu l’auteur principal de notre représentation portuaire.
En effet, les entrepôts constituent une affaire personnelle pour ce cadre devenu un homme d’affaires aux arcanes de la haute administration portuaire surtout à un moment où les droits de parking sont devenus sa propriété personnelle, selon nos sources, au détriment des transporteurs et de l’intérêt général des Maliens.
Aujourd’hui, au-delà du budget de fonctionnement, l’argent restant doit être versé au trésor public, conformément à l’orthodoxie budgétaire, mais, des informations indiquent que notre directeur spécule sur le montant à reverser. Nous avons mené des investigations au Sénégal, il semble bien qu’une cagnotte appartenant au Mali est logée dans un compte domicilié à la CBAO. Faut-il conclure que cette manne est la chasse gardée du directeur et de son délégué financier ? Questionnement légitime. Le ministre des Transport est-il lui aussi intéressé par l’affaire au point qu’il se taise sur l’affaire au détriment des intérêts de notre pays ? Et que dire du droit de magasinage ou des conteneurs, payables par client ? Il y a une opacité totale qui entoure la gestion de cet ensemble, selon nos sources.
Il ressort aussi de nos enquêtes que des tickets parking dont l’Etat malien n’a pas connaissance sont vendus. Ces tickets seraient vendus par les neveux d’une personnalité importante du port et l’argent atterrit en sourdine dans des comptes privés au détriment de la trésorerie traditionnelle. Le problème est de savoir pourquoi les autorités portuaires font un compte bloqué dans les banques sénégalaises méconnues par les organes de tutelle à Bamako alors que les lois leur permettent de verser tout surplus au compte du trésor du pays gestionnaire. Pire, l’attribution des marchés n’obéissent pas aux règles admises nonobstant un arrêté interministériel interdisant les marchés de gré à gré en la matière…
Oumar Ouattara