En cavale depuis trois mois pour avoir détourné plus d’un milliard de fcfa : Le régisseur de l’hôpital Gabriel Touré arrêté à Sabalibougou et écroué

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En août 2007, l’ancien directeur de l’hôpital Gabriel Touré, le Pr. Siné Bayo, portait plainte contre le régisseur Zoumana Diaby pour un détournement de plus de 89 millions de FCFA. Plus tard, son successeur, Dr Abdoulaye Néné Coulibaly, a saisi le Procureur du pôle économique et financier pour un détournement précédent de 930 millions de nos francs par le même Diaby, au préjudice de l’hôpital Gabriel Touré. Ce qui fait un total de plus de 1 milliard de FCFA. Le régisseur Diaby qui avait pris la clé des champs, a été appréhendé à Sabalibougou et mis en prison pour « détournement de fonds publics ».

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Parallèlement au traitement des nombreux dossiers élaborés par la Cellule d’Appui aux Structures de Contrôle de l’Administration (CASCA) et le Vérificateur Général par le Pôle économique et financier du District de Bamako, sous l’œil vigilant du Procureur anti-corruption, Sombé Théra, divers cas de détournement et de délinquance financière sont régulièrement soumis à ce haut magistrat de la République.

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Au nombre de ceux-ci figure en bonne place le dossier de l’hôpital Gabriel Touré. De quoi s’agit-il ?

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Courant août 2007, le directeur général sortant de l’hôpital Gabriel Touré, le Pr. Siné Bayo cédait son fauteuil sur décision du Conseil des ministres au Dr Abdoulaye Néné Coulibaly. Au cours de la passation de service, le partant s’est rendu compte d’un déficit de plus de 89 millions de FCFA au niveau de la caisse centrale. Immédiatement, il porta plainte contre le régisseur des recettes, Zoumana Diaby, au commissariat du 1er arrondissement. Au moment où les éléments du Commissariat s’apprêtaient à interpeller Diaby, celui-ci a pris la poudre d’escampette.

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C’est ainsi que le Procureur du Pôle économique et financier, Théra, a été informé. Très rapidement, il a pris le dossier en mains en dessaisissant le commissariat au profit des enquêteurs de son service, avec comme instruction de rechercher le fugitif.

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Au moment où les investigations commençaient, le nouveau directeur de l’Hôpital Gabriel Touré, le Dr Coulibaly saisit, à son tour, le Procureur pour un détournement précédemment commis par le même Diaby et portant sur 930 millions de FCFA au préjudice de l’hôpital Gabriel Touré. Ce qui fait un total de plus de 1 milliard de nos francs.

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Discrètement et de fil en aiguille, les limiers du Pôle économique et financier ont identifié Zoumana Diaby, dans le quartier populaire de Sabalibougou, situé en commune V du District de Bamako. Il sera tranquillement nuitamment appréhendé dans sa cachette par les élements de la brigade économique, dans un sommeil profond. Sans coup férir, Diaby sera cravaté et conduit au siège de cette juridiction, sise à Hamdallaye ACI 2000. Après son audition par la même brigade, des poursuites ont été ouvertes contre lui pour «atteinte aux biens publics» depuis le mardi 20 novembre 2007. Ainsi, il fut placé sous mandat de dépôt par le juge Kanouté du 6ème cabinet. L’ ancien régisseur de l’hôpital Gabriel Touré, Zoumana Diaby croupit désormais à la Maison d’arrêt de Bamako.

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Ce présumé criminel au col blanc n’a pas pitié des malades. Les montants modiques que les patients payent pour avoir accès aux consultations médicales, destinés à soutenir les efforts multiples du gouvernement dans l’amélioration de la couverture sanitaire, sont dilapidés au grand dam des usagers et l’Etat malien.

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Cette situation dit long sur l’organisation et le fonctionnement des services financiers du Mali. Le laxisme de la hiérarchie et l’absence de contrôle durant plusieurs mois, voire des années expliquent souvent certains détournements à grande échelle.

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Par ailleurs, soulignons que cette affaire rappelle étrangement celle du régisseur de Kati qui avait détourné, il y a peu, un montant similaire avant de se retrouver en Guinée. C’est de là que les éléments de la Sécurité d’Etat avaient mis le grappin sur lui et l’avaient rapatrié. Il avait reconnu dans sa déposition avoir imité la signature du préfet d’alors, M. Sidibé, un des meilleurs administrateurs du Mali, injustement relevé de ses fonctions. Quelques temps après, le régisseur inculpé pour détournement de biens publics déceda.

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Les agents de la Banque Of Africa impliqués dans ce dossier, attendent toujours le dénouement de cette affaire au niveau du tribunal de Kati, étant entendu que les actions judiciaires sont éteintes contre le régisseur décédé.

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A suivre.

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Chahana TAKIOU

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