Dans son dernier rapport, la Cellule d’Appui aux Structures de Contrôle de l’Administration a tiré le voile sur des pratiques malsaines qui ont cours à la Direction des aéroports du Mali et qui sont de nature à mettre l’établissement à genoux.
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Elles sont de plusieurs sortes et menacent de porter un coup dur au fonctionnement normal du service. Les plus dangereuses de ces pratiques portent entre autres sur l’inexistence du décret relatif aux modalités d’application et d’exécution de l’ordonnance n°91-014/P-CTSP du 18/05/91 fixant les principes fondamentaux de l’organisation et du fonctionnement des établissements publics à caractères industriel et commercial et des sociétés d’Etat ; la non nomination d’un Directeur général Adjoint depuis 1997 en violation des dispositions de l’article 26 de l’Ordonnance n°91-014P-CTSP du 18/05/91.
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Le rapport mentionne également la caducité des statuts des « ADM » concernant le mode de nomination du Directeur général et la non nomination d’un contrôleur financier en violation des dispositions de l’article 141 du décret n°97-192 du 09/06/97 portant règlement général de la comptabilité publique. A toutes ces irrégularités s’ajoutent la non nomination d’un Auditeur interne prévu dans l’organigramme ; l’inexistence d’un registre de délibérations des Conseils d’Administration et l’implication du contrôleur de Gestion dans la gestion de l’établissement. Autant d’irrégularités qui donnent à croire à une gestion clanique au sein de l’établissement où, contrairement à toute autre structure, le service juridique n’est pas impliqué dans le processus d’élaboration des contrats conclus avec les clients.
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Cette dernière irrégularité dénoncée par le rapport de la CASCA vient de donner raison à beaucoup de prestataires de services qui avaient à un moment dénoncé le clientélisme dans l’attribution des marchés dudit établissement. Il s’agit d’un marché que la Directrice, Mme Tabara Keïta aurait attribué à un membre de sa famille sachant bien que celui-ci n’était pas le moins disant dans les réponses à la demande d’offres. En plus, des sources crédibles continuent toujours de mettre en doute la nécessité de l’aménagement de parkings électroniques.
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En effet ces infrastructures sont perçues comme un gaspillage d’autant plus qu’elles ont été mises en place au moment où le projet de construction du nouvel aéroport international était déjà adopté. Puisque derrière l’idée c’est une affaire de pourcentage et de proche, il fallait coûte que coûte s’arranger pour mettre en exécution leur projet de construction de parking électronique. Ce qui fut fait par les responsables de l’établissement, sachant bien que la construction de parking est prise en compte dans le projet de construction du nouvel aéroport prévue dans le cadre du Millenium Challenge.
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Il faut rappeler que la Direction des aéroports du Mali est indexée par certains de ses partenaires pour des pratiques peu orthodoxes. Dans ce chapitre, l’on cite la société Mali-Catering qui se serait illustrée ces derniers temps par des licenciements abusifs de ses travailleurs.
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Pour ce qui de l’ADM, le rapport de la CASCA dénonce la non-implication de la direction commerciale dans le recouvrement des redevances carburant, frets et marchandises ; la signature par le seul Directeur commercial des factures clients etc.
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Le rapport met au crible la non tenue des documents comptables ; l’inexistence de bons de travail et d’attestations de service faits pour des achats et réparations de matériels de climatisation et enfin l’absence de contrat de travail pour les agents engagés sur une période déterminée. Autant de pratiques qui, ajoutées à d’autres du même genre, empêchent la structure d’atteindre ses recettes prévisionnelles.
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A quand le changement ?
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Affaire donc à suivre !
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Markatié Daou
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(10/8/07)
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