Le Directeur des finances et du matériel (DFM) du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Bréhima Sanogo, s’adonne-t-il au détournement de fonds de l’Ecole normale supérieure (ENSUP)? Cette question est posée au moment où notre pays se bat pour se tirer d’affaire de la situation préoccupante au nord et de la crise politico-institutionnelle à Bamako. Du coup, les pauvres étudiants menacent de faire entendre leurs voix dans les jours à venir. Lire notre enquête.
Cette affaire s’apparente à une véritable énigme bien rusé celui qui pourrait la deviner. En effet, fidèle à notre ligne éditoriale, nous avons voulu savoir davantage sur ce détournement de 40 millions de Cfa au niveau de l’Ecole normale supérieure (ENSUP). Il semble que l’agent comptable de ce grand établissement Alou Badara Tall et le Directeur des finances et du matériel (DFM) du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Bréhima Sanogo, s’accusent mutuellement.
Ainsi le lundi 07 janvier 2013, nous avons pu rencontrer Mr Tall qui a eu la courtoisie de nous recevoir dans son bureau après avoir compris le sens de notre démarche déontologique. «Non, vous vous trompez, je n’ai rien avoir avec cette affaire», a laissé entendre Tall. «Les contrôleurs sont venus ici pour m’entendre. Et bien évidemment j’ai témoigné contre le DFM Bréhima Sanogo» a-t-il précisé.
Allergique à la presse comme tous ceux qui ont quelque chose à cacher, Bréhima Sanogo, n’a pas voulu aborder ce sujet avec nous. Sanogo est-il réellement responsable du détournement de 40 millions de Cfa. Est-il menacé par la directrice de la CASCA, Habi Tall, sœur de lait de Alou Badara Tall? A-t-il été entendu au Pôle économique et financier à propos d’une histoire de bordereaux? Cette affaire se trouve-t-elle au niveau de la justice? Ces questions restent sans réponses en attendant notre prochaine parution. Cependant, plusieurs sources concordantes mettent en cause le DFM Bréhima Sanogo qui serait également cité dans une sale affaire d’attribution de bourses.
Sur un tout autre chapitre, à signaler que le bureau du secrétariat de Sanogo est la réplique d’une véritable allée du marché de Dabani où s’entassent toutes sortes de gens. À preuve, en voulant congédier les usagers qui se morfondent assis dans le couloir, Sanogo, a prétexté qu’il va participer à une réunion. Pourtant, après avoir dit le motif de son prétendu empêchement à sa secrétaire qui se contente, à son tour, de le faire savoir à ceux qui prennent le courage de franchir le seuil de son bureau, Sanogo a passé deux heures cloîtré dans le sien en train de recevoir ses gens. Notamment, deux jeunes agents du trésor. «Le problème c’est qu’il faut donner les 1000 F aux secrétaires pour qu’ils t’annoncent au DFM Sanogo», a déploré un jeune homme qui tenait une chemise verte sur ses genoux. «Si les secrétaires ne vous connaissent pas, ce n’est pas facile pour vous de rencontrer le patron», a renchéri une personne âgée.
C’est dire que les reformes du service public qui ont coûté à l’Etat malien des centaines de millions de nos francs (construction de nouvelles infrastructures, équipements et formation du personnel) ont encore de longs chemins à faire. En attendant, les pauvres citoyens sont obligés à prendre leur mal en patience.
À suivre…
Oumar BAH
7n con au Mali si tu dois detourner c’est des centaines de millions et tu dors tranquille moins de 100 millions tu iras en tole
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