Détournement des 5 milliards CFA de « l’opération taxis » : Le Pôle Economique et le Contrôle général d’Etat aux trousses des auteurs

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Les taxis
Les taxis

L’opération taxis, initiée en 2009 par  l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE) et la Coopérative des chauffeurs de taxis afin de renouveler le parc automobile de la capitale et lutter contre le chômage, a vite tourné court. Cela, à cause des détournements de fonds, orchestrés par ceux-là même qui avaient  la charge de gérer  ce projet, estimé à 5 milliards CFA. Après plusieurs années de silence, la justice a décidé de dépoussiérer le dossier, afin de traquer les auteurs de cette malversation financière.

Rappelons que  les fonds  de l’opération taxis,  qui se chiffrent à plus de 5 milliards CFA,  ont été débloqués par deux banques de la place : la BRS rebaptisée Orabank et la BIM-SA. Une année, seulement,  après son lancement  les fonds  ont,  miraculeusement,  disparu entre la coopérative des chauffeurs de taxis, l’Agence Nationale pour l’Emploi et les Banques.  Et les 590 taxis sont cloués au sol. Pendant ce temps, les  auteurs de cette tragédie financière se la coulent douce,  au volant de grosses cylindrées. Ou à  l’ombre de leurs luxueuses villas.

Fin de la récréation pour les « saigneurs »  de l’opération taxis ?

Après un long silence, le Contrôle général  d’Etat et la justice en l’occurrence, le Pôle économique,  semblent être décidés à  prendre ce dossier en main.

Selon une source  proche du tribunal de la commune III, tout a été fait pour faire disparaitre ce dossier  qui dérange certains dinosaures politiques. Il nous est revenu qu’après le départ de l’ancien procureur de la République près le tribunal de la commune III,  le nouveau procureur n’a pas été mis au parfum de  cette affaire,  pour les raisons que l’on sait.

N’eut été la vigilance des chauffeurs victimes de l’opération taxis et du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Me Mohamed Ali  Bathily, le dossier de « l’opération taxis »  allait être classé  sans suite.

Grâce à l’insistance de celui-ci, le Pôle Economique et  le Contrôle général  d’Etat ont entamé, depuis quelques jours leur enquête dans les différentes structures,  impliquées  dans cette affaire,  qui n’a que trop duré. Pour la manifestation de la vérité, de toute la vérité, indique notre source, les enquêteurs du Pôle économique se sont   rendus  au siège de la coopérative des chauffeurs de taxis, au département de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, à l’Agence Nationale pour l’Emploi et à la douane de Kati. Partout, ils ont longuement interrogé les personnes impliquées ou soupçonnées d’être impliquées dans cette affaire. Rappelons qu’à l’époque des faits, l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE) était dirigé par Makan Moussa Sissoko.

Dans les prochains jours, le Pôle Economique est attendu dans les locaux des banques concernées, afin d’y voir plus  clair. A ce stade de l’enquête, personne n’a été arrêtée ;  mais tout laisse croire qu’à l’issue de ces investigations, des têtes, et  pas des moindres, vont tomber.

Abou Berthé 

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3 COMMENTAIRES

  1. Apparemment, on vole à tous les niveaux dans ce pays, dans tous les sens et n’importe comment, ça devient drole finalement.

    J’imagine l’état du Mali au terme du mandant du plus grand voleur de la république que le Mali n’ait jamais connu! Honnêtement, ça m’fait peur!

  2. C’était une idée géniale, mais victime du sabotage d’Égoïstes sans scrupules. Des bénéficiaires ont été trompés et eux n’ont pas compris que : posséder, gérer un taxi à Bamako, c’est gérer une entreprise, or l’on n’improvise pas quelqu’un Chef d’Entreprise… Mettre des taxis en circulation à Bamako, c’est un risque énorme… Rien qu’à voir l’état des routes dans Bamako… Des routes défoncées avec des nids des poules partout… Même une voiture neuve n’y tient pas longtemps en bon état. Sans parler du comportement de conducteurs indélicats…

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