Qui a écrit le livre paru aux éditions ‘‘L’harmattan ‘’ et qui fait déjà beaucoup de bruits au Mali et hors du Mali ? ‘’M’bafo Pignan’’ ? Ou qui ? La question taraude les esprits d’autant que Koulouba ne daigne, jusqu’ici de façon directe et formelle, lever le petit doigt. Un petit communiqué sur les ondes des médias d’Etat, une petite plainte contre X pour diffamation. Rien de tout cela. Pourtant, nous pensons sincèrement que le jeu en vaut quand même la chandelle, pour la simple raison que ce bouquin pêche par des contrevérités assez lourdes pour quelqu’un qui prétend s’essayer à un best-seller du genre «Wade, un opposant au pouvoir », de notre Confrère Abou Latif Coulibaly du Sénégal. Lisez plutôt
Ecrit des mains d’un auteur qui se fait désirer et dont la malice ajoute à la curiosité, le livre «ATT- cratie, promotion d’un homme et son clan», quoique osé et très indicatif sur certains aspects de la situation socio – politique en cours dans notre pays, pêche en maints endroits par des contrevérités. Du coup, on peut difficilement ne pas remarquer la précipitation avec laquelle, il a dû être conçu, édité et publié. Ou faire de petits rapprochements entre deux faits majeurs : l’apparition d’un manifeste, la rébellion et la signature des Accords d’Alger. Curieux non ?
Aussi, est-on est tenté de se poser la question de savoir si l’auteur n’a pas un lien quelconque avec une plume connue sous le pantonyme «Mbafo Pignan ». En attendant d’en savoir plus, parlons des contrevérités décelées à notre niveau.
De la location de la villa appartenant à Touré Lobbo Traoré
C’est vrai : la Première Dame possède à Baco Djicoroni ACI, non loin du fleuve, une superbe villa à étages de couleur blanche. Mais il est de notoriété qu’elle l’a mise en location deux ans avant que son mari ne devienne président de la république du Mali. C’est vrai qu’elle est occupée par le patron de la SICG. vivait avec sa famille jusqu’au jour où le corbeau est apparu dans leur vie.
Pour être précis, le contrat de location liant les deux parties a été signé en mai 2000, à l’hôtel Salam, entre Boguifo, ancien directeur financier de la SICG et le représentant de la première dame, notre ami Niang, un haut responsable de la Fondation pour l’enfance. Le montant mensuel de la location de la villa est connu. En mai 2000, l’entrepreneur ivoirien était-il déjà dans les secrets de Dieu, à savoir l’imminence du retour d’Att à Koulouba ? Il y’a lieu d’en douter.
En outre, contrairement aux dires du Sphinx, Mohamed Jamal Saïdi est retourné à Abidjan en juin dernier, avec sa femme Viviane et leurs enfants. Ce qui prouve que ce natif de San Pedro -en 1958 – ne peut être interdit d’entrer a fortiori de séjourner dans son pays. Cette mise au point est de M Konaté, Ivoirien, chargé de mission auprès de l’ambassadeur de Côte d’ivoire au Mali qui a accepté de nous accorder un entretien.
De notre ‘‘Machin N’Gadji ‘’ à nous
A Mopti, personne, en 46 ans d’indépendance, n’a fait quoique ce soit pour réhabiliter le vieux et colonial bâtiment central qui servait pratiquement de centre de formation en couture pour nos pères et nos aînés, et même de stands d’exposition de nos produits d’artisanat. C’est l’opérateur qui, à la satisfaction des habitants de la Venise malienne, a pris le risque d’investir ses fonds propres pour casser et reprendre le marché central du centre commercial affectueusement appelé «Machin N’Gadji ». Aucune banque n’a déboursé le moindre franc.
De la décoration par ATT ?
Il n’en a jamais été. Pour services rendus à la nation malienne, Mohamed Jamal Saïdi, le concepteur et bâtisseur du marché «les Halles de Bamako», a été décoré par le président Alpha Oumar Konaré. C’était le 4 juin 2002, en même temps que l’ancien Maire du District de Bamako, Ibrahim N’Diaye dit Iba.
Souscrivant pleinement et entièrement aux vérités, nous sommes aussi au regret de ne pas fermer les yeux sur les contrevérités qui apparaissent ça et là. C’est là aussi une des nombreuses facettes de notre mission. Que nos amis lecteurs, d’ici et d’ailleurs, acceptent que nous éclairions leur lanterne à travers ce qu’ils lisent dans ce charmant bouquin.
A suivre.
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