COVID-GATE/CCIM : Les non-dits d’une livraison fictive de 3 millions de masques L’ex-directeur de cabinet du PM s’est-il mouillé sa barbe ?

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La connivence entre les services de la Primature et la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) dans la mauvaise gestion du fonds Covid-17 par la seconde est presque établie. 

La nomination par décret du Premier ministre, ce 12 décembre 2022, d’un nouveau directeur de cabinet à la Primature en remplacement du titulaire du poste, Issiaka Ahmadou Singaré, démissionnaire en début de week-end dernier, ne fait que renforcer la conviction de ceux qui soutiennent que le scandale de détournement des fonds Covid-19 à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), soit près de 10 milliards de F CFA, éclabousse au plus haut point les services du chef du gouvernement. Le directeur de cabinet sortant, enseignant émérite, reconnu intègre par tous, a-t-il été abusé ou s’est-il volontairement laissé entraîner dans un engrenage ? Nul ne peut, au stade actuel des investigations, répondre avec certitude à cette question. Par contre, ce qui est sûr, c’est qu’Issiaka Ahmadou Singaré est bel et bien l’auteur d’une correspondance adressée à la ministre de la Santé et du Développement social l’invitant à vérifier et à enlever 3 millions de masques de protection contre la Covid-19 des artisans auprès de la CCIM. C’était le 10 octobre 2022.

Le hic est que ces masques n’ont jamais été confectionnés et gardés à la Chambre, conformément à la lettre n°0112/MICPI-SG du 15 avril 2021. Cette correspondance instruisait du reste à la CCIM de coordonner et de centraliser les différentes offres sur la base du “premier venu, premier servi”.

Invitée à se réunir le jeudi 20 octobre 2022, la commission chargée de la réception et de la distribution des masques de protection contre la Covid-19 n’a pu se réunir alors que le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali qui l’avait convoquée avait pris soin de la faire présider par un de ses “protégés” au mépris du bon sens tout court.

Plus grave, il y a eu dans ce dossier un simulacre de livraison des 3 millions de masques à la direction générale de la Pharmacie populaire du Mali. Ce qui s’est révélé totalement faux, mais attesté par le bordereau de remise n°01-22 de la CCIM au ministère de la Santé et du Développement social en date du 26 octobre 2022.

Au nom du département de la Santé et du Développement social, un certain Aliou Ascofaré reconnaît avoir reçu ce jour-là un total de 2 942 000 masques lavables et renouvelables sur 3 000 000, conformément à la lettre 1362-PM-Cab du 10 octobre 2022.

Comment donc un directeur de cabinet du Premier ministre qui dispose de services de renseignements, de moyens de contrôle et de vérification pouvait se tromper à ce point et donner à des aigrefins l’occasion de faire un montage grotesque ? Il n’y a assurément pas de fumée sans feu. Alors de quel pouvoir Youssouf Bathily, le président de la CCIM et principal protagoniste de la Covid-gate, disposait-il pour induire en erreur de hauts cadres de l’Etat rompus aux arcanes de l’administration ?

Des questions qui taraudent l’esprit des Maliens qui attendent que les autorités leur donnent enfin la preuve qu’elles sont réellement engagées contre la corruption en menant l’instruction de cette affaire jusqu’au bout.

Il faudrait finalement que tous ceux qui ont mangé l’argent de la Covid-19 rendent gorge. Vivement la révélation des connexions, des révélations, des dénonciations. Pour que justice soit faite.

El Hadj A.B. HAIDARA

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1 commentaire

  1. Malians make it appear that inherited factor of Islam is corruption wherever it may prevail. Facts speak for themselves plus fact impunity exist in majority of corruption act demonstrate that is way of Islam.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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