Corruption / L’UNPR et l’ATVR battent le pavé

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L’Union nationale pour la renaissance Faso dambé ton (Unpr) et l’Association des travailleurs partants volontaires (Atvr) ont organisé une marche, de la Bourse du travail au monument de la Paix. C’était le vendredi 02 septembre 2011 aux environ de 16 heures.

Des militants du parti et les partants volontaires à la retraite brandissaient des banderoles où étaient mentionnées des slogans contre la vie chère, la corruption, l’impunité, l’injustice et la révision constitutionnelle. Plus d’une centaine d’hommes et de femmes, dont certains répétaient haut et fort des slogans tels que : « la corruption est la principale cause de paupérisation croissante de nos populations », « cri de cœur des partants volontaires , où sont partis les 310 milliards de Fcfa des partants volontaires, 20 ans devant la bourse du travail, trop c’est trop ». Les marcheurs étaient entourés d’un important dispositif de sécurité composé de policiers, de gardes et sous l’assistance des éléments de la protection civile. Au micro, le président de l’Unpr, Modibo Sangaré, clamait qu’il fallait un changement et mettre fin aux diplômés chômeurs.

A son avis, l’Etat peut créer des emplois à travers la création des usines agro-alimentaires pour diminuer le chômage. Il a demandé à la population de sortir et de ne pas rester terrée chez elle, de ne pas baisser les bras, de ne pas se décourager, de ne pas penser que cette situation est irréversible et surtout de croire à l’avenir. La situation peut être changée avec la mobilisation et le courage, a dit Modibo Sangaré. Il a exprimé qu’un auteur a dit que « Rien n’est réussi qu’au travail de la constance, l’eau qui tombe goute à goute finit par percer le plus dur rocher ». Donc nous resterons constants à travers nos marches contre la vie chère et beaucoup d’autres fléaux. L’Unpr, Faso dambé ton, a-t-il dit, invite les autorités à prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire baisser les prix des produits de première nécessité et d’accorder des exonérations conformes aux intérêts des Maliens et non pour une minorité.

 Le parti leur demande, aussi, de lutter efficacement contre la corruption par l’arrestation de tous les agents de l’Etat reconnus coupables de détournement de deniers publics et la restitution totale des sommes spoliées. Ces fonds peuvent servir à développer l’emploi, a dit le président du parti. Il a souligné que les prix des produits de première nécessité flambent chaque jour davantage. La raison fondamentale de la paupérisation des Maliens, soutient-il, est la corruption parce que la richesse générée par le pays n’est pas bien distribuée. Une poignée de Maliens s’enrichit au détriment de l’immense majorité, a-t-il martelé. Il invite les autorités au ‘’ retrait du projet de réforme constitutionnelle de toutes les dispositions qui annihilent les sacrifices consentis pour l’avènement de la démocratie dans notre pays ; de toutes les dispositions discriminatoires ou qui portent en elle les germes d’une future crise politique majeure ‘’.

De l’avis de Modibo Sangaré, la reforme proposée par le gouvernement est inopportune face à la cherté de la vie car l’argent qui sera dépensé pour son adoption peut être injecté dans les écoles. Il a signalé que force est de constater que l’université malienne ne possède pas d’amphithéâtres dignes de ce nom. Il a toutefois réitéré sa décision de marcher vendredi prochain et d’autres vendredis s’ils n’obtiennent pas satisfaction. Les militants de l’Unpr veulent, a-t-il laissé entendre, un changement positif. Les partants volontaires avaient aussi leur mot à dire au cours de la marche. « Nous n’avons pas eu satisfaction à nos revendications et de nos droits, raison pour la quelle nous marchons aujourd’hui avec l’Unpr et ça sera désormais tous les vendredis. Ce n’est pas seulement ce gouvernement mais tout ceux qui viendront à la tête de ce pays auront à faire avec nous si nous ne sommes pas mis dans nos droits », disait un vieux partant volontaire. La marche   s’est déroulée dans le calme et dans la sérénité.

Aguibou Sogodogo

 

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