Corruption et délinquance financière : Choguel Maïga bientôt devant le juge ?

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Décidément, rien ne va plus chez l’ex-ministre de l’Industrie et du Commerce, et non moins président du Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR). En effet, depuis la nomination des nouveaux membres du gouvernement Modibo Sidibé qui a vu le départ de l’ancien ministre, et son remplacement par Mme Ba Fatoumata Néné Sy, les ennuis ne cessent de pleuvoir sur le président du parti du Tigre.

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                Tout d’abord, un conflit avait éclaté entre Choguel Maïga et un des barons du parti, Oumar Kanouté, ce dernier s’étant senti trahi par son président qui n’aurait pas présenté son nom sur la liste des ministrables.

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                 Pour trouver un terrain d’entente entre eux, il aurait fallu l’intervention du Général Moussa Traoré. Selon nos sources, la médiation menée par l’ancien chef suprême de l’UDM a porté ses fruits.

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                Aujourd’hui, la paix semble régner entre les deux hommes. Aux dires de certains observateurs politiques, cette paix est nécessaire à Choguel Maïga pour qu’il retrouve un peu ses esprits, après son départ du gouvernement qu’il n’aurait jusque là pas pu digérer.

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                Le président du MPR aurait même fait savoir à certains de ses partisans qu’il a été “trahi”  par le Président de la République. Mais Choguel Maïga semble avoir oublié qu’à ce ministère, il a succédé à d’autres cadres tout aussi compétents…

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                En plus de la stabilité et la cohésion au sein du parti, Choguel Maïga serait confronté à un autre problème : il pourrait être interpellé dans l’affaire des importations de céréales de 2005.

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                 En effet, on se rappelle qu’au cours de l’année 2004-2005, le Mali avait connu une certaine insécurité alimentaire dûe à la mauvaise pluviométrie, la crise ivoirienne et surtout, la hausse vertigineuse des cours mondiaux. Ce qui avait beaucoup affecté le secteur alimentaire malien.

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                Pour adoucir les effets collatéraux, le gouvernement a décidé d’adopter, à la fin de l’année 2005, une correction de l’ordonnance d’Avril 1992, dans le but d’instituer la liberté des prix et la concurrence au Mali.

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                Les Maliens se souviennent encore de la déclaration de l’ex-ministre de l’Industrie et du Commerce, en début d’année 2006 : “L’année 2006 sera placée sous le signe de la lutte contre le commerce illicite.”  Il ne cessait de le répéter en tout lieu et à tout moment, surtout à ses collaborateurs et partenaires. Ce qui, à l’époque, avait provoqué l’ire de certains d’entre eux, et d’autres, de déclarer que Choguel Maïga ne pourra pas respecter sa parole.

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                Malgré la liberté de ladite ordonnance, il était mentionné quelque part que dans certaines conditions, le gouvernement peut règlementer ou fixer les prix. Mais en dépit des dispositions préventives assorties de sanctions, l’ex-ministre a totalement failli à sa mission.

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                 Malgré les exonérations sur les taxes d’importations de céréales, c’est le résultat contraire qui s’est produit. Pour la première fois depuis 1973, le prix du riz a atteint 500 F CFA: du jamais dans un pays dit agro-pastoral.

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                Le désarroi était à son comble tant au niveau des hautes autorités que de la population. Aussi, un habitant, de s’étonner : “Au moment où il n’y a pas d’exos, les prix sont restés stables, mais le paradoxe, c’est qu’au moment où on parle d’exos, les prix sont en train de grimper considérablement.” 

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                Malgré des craintes de part et d’autre sur l’insuffisance de ce texte – émanant surtout des associations de défense des consommateurs- , l’ex-ministre a toujours fait croire que le nouveau texte est bel et bien approprié. Et de rappeler que l’objectif restait l’assainissement et une bonne organisation du secteur du commerce qui permettra la compétitivité des entreprises commerciales.

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                Selon nos sources , c’est malheureusement Choguel lui-même qui a constitué la principale entrave à l’application de cette loi. Ainsi, on a constaté une grosse inflation  des prix des denrées alimentaires et une spéculation croissante sur les prix céréaliers, avec la complicité  d’une minorité d’opérateurs économiques véreux .

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                Aussi, face à son incapacité à assainir le secteur du Commerce, le président du parti du Tigre devait s’attendre à être remercié. Et si les faits qui leur sont reprochés notamment le scandale lié à l’importation des céréales 2005- étaient fondés, Choguel et ses complices risqueraient d’avoir maille à partir avec la justice.

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                D’ailleurs, le dossier serait déjà transmis au pool économique dirigé par le procureur Sombé Théra. Selon nos sources, plusieurs cadres et hauts responsables du ministère de l’Industrie et du Commerce sont incriminés, ainsi que certains grands opérateurs économiques de la place.

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                Choguel Maïga était pourtant celui qui, sous le régime d’Alpha Oumar Konaré, avait le plus fait preuve de courage et d’audace, en assumant l’héritage de l’UDPM.

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Sadou BOCOUM

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