Corruption au Mali : Un cancer qui ne dit pas son nom

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L’avènement de la démocratie au Mali en 1991 au prix fort, avait permis aux maliens de croire que la corruption allait être chassée du pays. En tout cas, la corruption le vol sont devenus des phénomènes de société à tel point que le citoyen lambda se demande dans quel Etat sommes-nous ?

La corruption, avons-nous appris, est à l’origine de l’instabilité politique, de la persistance de la pauvreté, de la fuite des investissements. Le phénomène s’est installé dans notre pays et remet en cause notre développement. Le corrompu n’est pas à jeter, à exclure de la communauté. Il est à éduquer. Qui pour dénoncer les pots de vin, les trafics d’influence, les détournements de deniers publics ? Qui pour cracher sur la manipulation des feuilles d’impôt, les faux diplômes, les faux titres de voyages, sans oublier l’achat des titres, des grades ou des fonctions ? Rien n’a été négligé dans cette mise à mort publique d’un mal qui, comme le phénix, renaît chaque fois de ses cendres. Et si, au lieu de vouer aux feux de l’enfer les corrompus, les corrupteurs, nous changions notre fusil d’épaule, nous nous avisions de faire autre chose, d’agir autrement ? Et si nous essayions, par exemple, des sanctions positives. On se rappelle encore de cette célèbre phrase d’un politicien qui affirme : «  qu’il ne peut pas humilier des pères de familles ». No comment ! Alors, bonjour les dégâts. Le voleur de poule se retrouve en prison et les détourneurs de nos millions sont en liberté. La faudrait prendre des sanctions positives à faire entrer dans la panoplie de nos moyens pour faire reculer la corruption est la reconnaissance. Brutalement dit, il faut que nous cessions de réduire les hommes et les femmes dans nos administrations, dans nos entreprises, à du bétail dans l’enclos d’un travail déterminé. La main qui se fait prompte à sévir, doit aussi savoir encourager, stimuler, récompenser. On en dénombre de très nombreux dans toutes les sphères d’activités : l’exploit tient lieu de serpillière, pendant que l’on expédie le mérite à la poubelle. Les plus chanceux, si chance il y a encore, sont honorés à titre posthume. La morale de tout cela coule de source : qui est respecté se met en situation de se respecter, donc de respecter le bien commun.

Et l’arrivée de ces soit disant « démocrates » en 1991, avait donné beaucoup d’espoirs aux maliens pour combattre ce phénomène. Hélas !

Le constat est accablant de telle sorte qu’aujourd’hui, nous ne sommes plus reconnaissables tellement que la corruption s’est ancrée même dans nos habitudes. Le Bakchich est devenu la mode. Les rapports du VEGAL et de bien d‘autres structures de l’Etat sont là pour nous édifier. Et personne n’a vu ces voleurs et corrupteurs payer juridiquement pour leur crime.

C’est cela le « Mali qui gagne » avec nos démocrates.

 B DICKO

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3 COMMENTAIRES

  1. La corruption est un fleau mondial,et produit des effets catastrosphiques dans les pays pauvres comme le notre.Où sont-elles finies: la foi(Dieu condamne clairement ce mal),la morale traditionelle(dans les societés traditionelles on avait pas de place pour les voleurs ,on disait toujours ou presque la verité…)???
    Il faut comprendre que l’argent n’est qu’un instrument d’echange de biens et de services.Ce instrument jout son ròle seulement si les biens et services sont bien distribués :la pauvrété est un echec,un motif de honte pour tout le monde en realité!!!
    Nous sommes dans le mème bateau(riches et pauvres)et la corruption fait de sorte que ce bateau coule tòt ou tard.
    Il faut aimer Dieu ,aimer l’homme plus que l’argent ;il faut retourner retourner à la morale traditionelle pour vaincre ce “CANCER”.Si non ça sera la catastrophe pour tout le monde:Riches ou Pauvres.

    Merci.

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