Corruption au Mali :rnL’état des lieux

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               Depuis le second mandat du président Alpha Oumar Konaré, il est de plus en plus question de la corruption et de la délinquance financière. Bref, de la gouvenance. Cela est compréhensible quand on sait qu’à travers le monde entier il est aussi question de la bonne gouvernance démocratique comme si cet aspect essentiel du développement n’intéressait pas auparavant les décideurs de différents pays.            

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      Précisons que l’avènement de la démocratie dans plusieurs pays africains a été pour beaucoup dans la prise en compte de la bonne gouvernance démocratique basée sur des critères précis. Dans cette mouvance, il faut surtout considérer les relations de nos pays avec les partenaires au développement qui, en plusieurs circonstances, ont leur mot à dire en ce qui concerne les questions de développement de nos pays en voie de développement.

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DES EFFORTS MITIGES DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

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                Ainsi, de l’ouverture démocratique à ce jour, ont été organisés des séminaires, conférences et la formation des cadres dans le but d’infléchir la courbe de la corruption et de la délinquance financière.

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                A l’étape actuel de l’évolution de notre processsus démocratique et des efforts déployés par les autorités successives, est-on en mesure d’affirmer que les résultats obtenus à l’issue des croisades contre les phénomènes de corruption et de délinquance financière sont satisfaisants?

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A QUI LA FAUTE?             

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                Aujourd’hui encore, il se pose avec une grande acquité la problématique de la corruption et de la délinquance financière. A qui la faute? Aux autorités? Aux agents de l’Etat? La question reste posée et les débats se poursuivent. Mais, de tout temps, on a pu constater que ce sont ceux qui n’ont pas la main à la pâte qui exigent que les délinquants financiers soient traqués, arrêtés.

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                Cette situation va-t-elle changer un jour? Rien n’est moins sûr quand on sait que, généralement, à quelques exceptions près, les gens se battent pour avoir des promotions le plus souvent parce qu’ils veulent se faire de l’argent, beaucoup plus qu’ils souhaitent apporter leur savoir et savoir-faire au développement socio-économique du pays pour le bien-être des populations, au nom desquelles ils se battent pourtant.

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LA NECESSITE D’INVERSER LES TENDANCES

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                 Que c’est dommage! Aujourd’hui, la question qui se pose, c’est de savoir comment inverser cette tendance. Telle doit être la préoccupation majeure des populations, des acteurs politiques, toutes sensibilités confondues. Cela ne vaut-il pas mieux que des agitations stériles, gratuites?

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                 Il y a lieu de réfléchir là-dessus, toutefois si les uns et les autres sont vraiment intéressés par la réunion des conditions de la prospérité du pays, du bonheur des populations. Aujourd’hui, avec le changement d’approche des partis politiques membres du FDR qui tendent vers une implication plus séreine et constructive dans la gestion des affaires publiques, en l’occurrence des questions d’intérêt national.

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                 Cela pourrait se révéler plus utile, surtout quand les opposants n’oublient pas qu’ils sont aussi passés par là sans malheureusement pouvoir obtenir des résultats à hauteur de souhait en ce qui concerne la prise en charge de l’ensemble des préoccupations socio-économiques du pays.

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CHANGEMENT DE METHODE ET DE COMPORTEMENT

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                Malgré tout ce que certains peuvent avoir comme ambitions, il faudra qu’ils aient à l’esprit que le Mali est la patrie commune et que la bataille pour sa prospérité s’impose à tous, nonobstant les appartenances politiques, puisque les clivages doivent plutot servir de moteur du développement. Toute chose qui explique également qu’il y a nécessité de changement de comportement, sur la base d’une reconversion de mentalités. Il semble malheureusement que tous n’ont pas conscience de cette nécessité inhérente au processus démocratique, nécessitant des efforts de longue haleine.

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ATT ET LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

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                Au sein de la classe politique et de l’opinion publique nationale, notamment avec la création du bureau du vérificateur général, une initiative présidentielle, l’attention est surtout focalisée sur les rapports de contrôle de la gestion des ressources publiques qu’il a publiés et l’usage qu’on en ferait.

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                Il y a de quoi, quand on sait le président Amadou Toumani Touré, en créant le bureau du vérificateur général, était animé par le souci d’une meilleure gouvernance, d’une utilisation plus judicieuse des ressources publiques au service du bien-être des population. Si bien qu’en soi, la création de ce service est une bonne chose. Elle est d’abord et avant tout dissuasive pour les déliquants financiers.

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                Mais, force est de constater qu’on se demande un peu partout si le choix du vérificateur général a été judicieux, si les rapports qu’il a produits jusqu’ici sont pertinents. Dans la même mouvance, on se demande quel sort sera reservé auxdits rapports. Le moins qu’on puisse dire, c’est que plusieurs cadres et structures sont épinglés par lesdits rapports et certains ont été transmis à la justice pour exploitation.

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LES VERITES D’ATT

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                Le président de la République, malgré les difficultés inhérantes au travail du bureau du vérificateur général, n’a pas manqué de réitérer sa détermination à lutter contre la corruption. En témoignent les propos qu’ils a tenus lors de la rentrée des cours et tribunaux.

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                 En effet, après avoir rappelé que les phénomènes de corruption et de délinquance financière ne sont pas nouveaux dans notre pays, il a précisé que sa conviction est qu’ils ne sont pas une fatalité, même si certains trouvent leur origine dans nos traditions, us et coutumes.

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                Ainsi, pour le président de la République, avec la volonté politique et sans tambour ni trompête, on peut bien apporter une contribution de taille à la lute contre la corruption. Seulement, pour ce faire, a-t-il ajouté, il faudra l’accompagnement de la justice à laquelle il revient, en dernier ressort, de trancher, de faire la part des choses, en confirmant les accusations ou en démontrant l’inexistence de preuves tangibles contre telle ou telle personne ou structure incriminée.

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                D’ores et déjà, il y a la volonté politique sans laquelle rien ne peut se faire. Espérons donc que la machine judiciaire soit mise en marche sans passion ni esprit de revanche, mais seulement avec le souci de la manifestation de la vérité en préservant, comme l’a si bien souhaité le président de la République, la présomption d’innoncence.

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                Il apparait clair qu’il ne s’agit pas de chasse aux sorcières comme certains tentent de le faire croire. Ne faut-il pas dans ce cas comprendre que c’est parce qu’ils ont les mains sales? C’est le temps qui nous en dira.

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Moussa SOW

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