La corruption ne se trouve pas seulement dans les bureaux. Elle a franchi cette sphère pour se retrouver sur le terrain de l’agriculture. Du coup, elle a eu un effet négatif sur la gestion de la crise alimentaire. Sinon, comment comprendre que le riz importé et subventionné par l’Etat soit de mauvaise qualité ou vendu plus cher.
Les injustices subies par les pauvres dans la gestion des banques de céréales et les magasins témoins, la distribution des intrants et des équipements agricoles dans le cadre de l’initiative Riz, le monopole dans l’importation des céréales et des exonérations, la mauvaise gestion de la production nationale des céréales qui sont le plus souvent exportés vers les pays de la sous région et l’opacité qui entoure la politique de cession des terres agricoles attestent le degré de pénétration de la corruption tant aux niveaux des décideurs central et local .Ce sentiment est conforté par le classement de l’ONG Transparency International qui reste une référence en la matière .
Cette ONG a rendu public le 17 novembre dernier son indice de perception de la corruption dans le monde. Avec une moyenne de 2,8 le Mali n’améliore pas son score dans le rapport 2009 de l’ONG.
En 2004, le Mali a été classé 77ème sur 146 pays, 96ème en 2008, il s’est classé 111ème sur 180 pays en 2009.Du 13ème pays africain le moins corrompu, le Mali s’est hissé au 21ème rang .Ce qui laisse comprendre que la corruption ne recule pas dans notre pays malgré les mesures prises par le gouvernement.
Oumar Traoré (stagiaire)
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