L’ouverture de cette rencontre d’échanges s’est déroulée en présence du Représentant de la fondation, Mohamadou Lamine Cissé, du vice-président de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), Thierno Hady Thiam et du président Ousmane Ben Fana Traoré du Parti citoyen pour le renouveau (PCR), parti libéral appuyé par la fondation.
Dans son intervention, Mohamadou Lamine Cissé a expliqué que le contexte sécuritaire découlant de l’attentat de Bamako a dissuadé certains partenaires allemands à renoncer au déplacer sur la capitale malienne. Ils ont, a-t-il expliqué, rebroussé chemin sur l’Allemagne alors même qu’ils étaient arrivés à Paris avant d’apprendre le drame qui a endeuillé Bamako. Ce qui veut dire que rien ne peut être entrepris dans les conditions minimales de sécurité ne sont pas assurées dans nos pays. Il a alors justifié l’importance du thème qui porte sur le contexte de crise et les comportements que doivent adopter les hommes de médias surtout face à la question cruciale de la corruption. Il a alors assuré que des experts auront à échanger leurs expériences avec les journalistes pour arriver à la fin des travaux à des recommandations pouvant améliorer le rendement du quatrième pouvoir surtout en ces temps de crise sécuritaire généralisé.
Pour sa part, le président du PCR, Ousmane Ben Fana Traoré a remercié la fondation Friedrich Naumann pour son appui constant en terme de renforcement des capacités des acteurs politiques que mais aussi de la société civile comme les médias surtout dans le cadre du processus de stabilisation du Mali. Il a ajouté que les libéraux se félicitent de la disponibilité de la fondation pour tout ce qui concerne la lutte contre la corruption, la résolution des crises, etc. ” nous les libéraux, nous partons du postulat que l’individu demeure le moteur essentiel de tout développement. Ainsi, ses droits doivent être protégés et défendus. Et toute initiative qui vise à outiller les hommes de médias est à saluer “, a-t-il déclaré. Avant de rendre hommage au représentant de la fondation et à celui de la CNDH.
Celui-ci dira que la corruption est un phénomène mondial qu’il faut combattre quand on aime son pays. ” Il faut avoir l’amour du Mali et se battre pour son développement, être prêt à se sacrifier pour son pays. Mais, malheureusement, la corruption tout comme les crises surviennent parce que les gens n’aiment pas le pays. Tout le monde aime sa poche “, a-t-il expliqué.Les travaux en atelier ont essentiellement porté sur des exposés suivis de débats avec des orateurs comme le Directeur de la Communication de l’Assemblée nationale, Youssouf Touré et le consultant et journaliste indépendant Mamadou Talata Maïga. L’insécurité grandissante, les trafics d’influence, la responsabilité et le patriotisme du journaliste, les clauses de conscience, l’éthique et la déontologie du métier ont été abordés dans des discussions bien enrichissantes.
Bruno Djito SEGBEDJI