Conférence de haut niveau sur la corruption en Afrique : Les acteurs à la découverte des innovations de la lutte contre la corruption

1

Les 20, 21 et 22 février 2023, s’est tenue à Bamako, la 2e édition de la conférence de haut niveau sur la corruption en Afrique organisée par l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei), en partenariat avec les structures nationales impliquées directement ou indirectement dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du président de la Transition, représenté par le Premier ministre, Dr. Choguel K. Maïga.

La 2e édition de la conférence de haut niveau sur la corruption s’inscrit dans le cadre du suivi des recommandations pertinentes de la 1re édition, de la perpétuation d’une telle rencontre comme cadre de référence du recouvrement des avoirs criminels, confisqués et saisis à travers la promotion des bonnes pratiques et la facilitation de la coopération internationale à l’instar des initiatives comme STAR (Solution Asset Recovery Initiative), Réseau CARIN (Camdem Asset Recovery Interagency Network) et Interpol.

Elle est consacrée aux nouvelles dynamiques concernant les stratégies nationales anticorruptions, le recouvrement des avoirs illicites et la coopération internationale. Plus de 300 participants y ont pris part, notamment des Maliens et 80 participants de 35 pays des cinq continents.

Le thème de la présente édition est : “lutte contre la corruption : nouvelles dynamiques, recouvrement d’avoirs illicites, coopérations internationale”. Le but était d’en faire l’occasion d’un cadre référentiel en matière de bonnes pratiques de lutte contre la corruption à travers les déclarations de patrimoine et le recouvrement d’avoirs illicites.

Les trois jours d’échanges ont permis aux participants de découvrir les innovations de la lutte contre la corruption dans le monde, partager des expériences pertinentes et des meilleures pratiques du recouvrement des avoirs illicites et de la déclaration de patrimoine, développer des réseaux formels et informels entre acteurs de la lutte contre le crime financier.

A entendre, le président de l’Oclei, Moumouni Guindo, la corruption, l’enrichissement des capitaux et toutes les autres formes de délinquance financière sapent le développement socioéconomique, creusent les inégalités, provoquent le terrorisme et, en général, déstabilisent nos Etats et nos sociétés. Toutes choses qui, selon lui, interpellent et incitent à engager une lutte implacable et concertée contre ces fléaux.

“Aussi, cette lutte est-elle un devoir de génération en suivant la voie tracée par les mères et pères fondateurs qui, dans l’hymne national du Mali, nous ont instruits : ‘Pour le salut public, forgeons le bien commun’. C’est tout le sens de l’engagement solennel du président de la Transition, à apporter le changement nécessaire pour une gouvernance économique et financière vertueuse”, dira-t-il.

Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre, représentant du président de la Transition, Choguel K. Maïga, a fait savoir que l’enrichissement illicite est un corollaire de la corruption. Pour lui, il s’agit d’un fléau pernicieux qui compromet gravement le développement d’un pays.

A ses yeux, le combat planétaire contre la corruption, l’enrichissement illicite, le blanchissement des capitaux est irréversible. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, les autorités de la Transition mènent une lutte implacable contre la délinquance financière.  Il dit engager, à cet effet, le gouvernement à apporter tout son soutien à la mise en œuvre de des recommandations.

“La lutte contre la corruption s’inscrit dans notre projet de refondation du pays en phase avec les recommandations des Assises nationales de la refondation comme boussole qui doit guider tout à travers le chemin de la souveraineté retrouvée de notre peuple”, expliquera-t-il.

Dans le cadre de la synergie d’actions, l’Oclei, pour cette édition, a inclus au processus d’organisation le Pôle économique et financier de Bamako, la Cellule nationale de traitement des informations financières et les structures nationales de contrôle.

Ibrahima Ndiaye

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Un pays ou la corruption systémique est au centre de l’activité humaine.
    Pour avoir vu l’Etat malien fonctionner de l’intérieur le mal est encore pire que le diagnostic

Comments are closed.