ATT face à la presse : L’agassante affaire du fonds mondial évoquée

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Le président de la République Amadou Toumani Touré a organisé, le Dimanche dernier, sa traditionnelle rencontre avec la presse dans la salle du banquet du palais de Koulouba. C’était à l’occasion du 8 Juin, date anniversaire de son accession à la magistrature suprême. Il a passé en revue plusieurs sujets brûlants de l’actualité de notre pays.

Le président de la République a d’abord salué la presse tout en reconnaissant le rôle qu’elle joue dans la consolidation de la démocratie. Ensuite, pendant plus d’une heure, il a fait le tour des grands sujets d’actualité. Dans son intervention liminaire, ATT a fait savoir que les reformes institutionnelles pilotées par le ministre Daba Diawara seront conduites à terme avant la fin de son mandat en 2012.

Concernant l’AMO qui fait aujourd’hui l’objet de controverse, il a joué à l’apaisement.

L’incompréhension autour de l’AMO est due, selon lui, à un déficit de communication. Il a fait savoir que depuis 2002, des efforts ont été fournis grâce aux parties prenantes pour la mise en œuvre du processus.

Par ailleurs, il a déclaré qu’il n’y aura pas de transition. «Nous allons élire le nouveau président de la République en 2012», a-t-il dit. À propos du ficher électoral qui fait du bruit au sein de la classe politique, notamment entre les partisans du RACE et ceux du RAVEC, il dit que la bonne liste c’est la liste consensuelle. La subvention des produits de première nécessité a été définie comme un geste obligatoire pour le gouvernement. L’affaire Air Cocaïne a été évoquée. ATT souhaite que le Mali soit blanchi.
Quant à l’épineuse affaire du Fonds mondial de lutte contre le sida, le palu et la tuberculose, le président de la République a montré son agacement par rapport à la tournure rapide des choses et le harcèlement que font les inspecteurs chargés du dossier. «Ça m’a fait mal», a-t-il dit. Avant d’ajouter qu’il ne veut que du bien pour les Maliens inculpés. Pour lui, cette affaire a été aggravée par des gens qui avaient des comptes personnels à régler. Il s’est aussi indigné de la surmédiatisation du dossier.
Issa Santara

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