Le ministère de la Santé reste au cœur de la tourmente financière liée à la gestion des sommes allouées au Mali par le fonds mondial de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose. Après la mise sous mandat de dépôt de plusieurs responsables du département par le procureur anti-corruption, Sombé Théra et la démission de l’ancien ministre de la Santé, Ibrahim Oumar Touré, pour ne pas entraver l’enquête en cours, on parle de nouvelles interpellations qui peuvent concerner notamment l’ancienne ministre de la Santé et actuellement en service à la présidence de la République, Zeïnab Maïga Mint Youba.
Selon de sources judiciaires, cette affaire de malversations financières portant sur plus de 2 milliards francs Cfa au niveau du Fonds du sida, placé sous la tutelle du département de la Santé, agace l’Etat malien, et au premier chef le locataire de Koulouba, Amadou Toumani Touré très déterminé à restaurer l’image du Mali. Eclaté suite à un rapport d’enquête, le scandale du Fonds mondial du sida a mis sens dessus dessous les hautes autorités du ministère de la Santé, accusées de détournements de fonds destinés aux programmes de lutte contre le sida au Mali. Le rapport fait état aussi de surfacturations, de falsifications de documents financiers et d’attribution de marchés de gré à gré à des opérateurs et fournisseurs véreux.
rnLes autorités du Fonds mondial, informées de ce gigantesque scandale, ont saisi le président malien, Amadou Toumani Touré, afin de faire la lumière. Ce dernier a saisi le Premier ministre Modibo Sidibé et le ministre de la Justice pour accélérer l’enquête. Signe du malaise profond, ce scandale va précipiter le départ inattendu du ministre de la Santé, Ibrahim Oumar Touré.
rn
rnSelon le procureur anti-corruption, Sombé Théra, qui a passé au crible le rapport, il s’agit d’une malversation de fonds importants alloués au Mali dans le cadre de la mise en œuvre de la politique anti-sida. Au total, vingt-quatre personnes ont été inculpées, dont une douzaine placée sous mandat judiciaire, en attendant la fin de l’enquête. ‘Nous allons traduire devant les juridictions les personnes impliquées conformément aux lois requises’, a avoué le magistrat malien chargé du dossier.
rn
rnL’ancien ministre de la Santé, Ibrahim Touré, devrait, selon des sources judiciaires autorisées, faire l’objet, dans un délai proche, d’une confrontation à l’un de ses ex-proches collaborateurs, Ousmane Diarra, directeur financier et administratif, incarcéré à la Maison centrale d’arrêt de Bamako aux premières heures de la tempête. De plus en plus, l’affaire révèle ses secrets et les masques tombent. Dans le collimateur des enquêteurs, des noms circulent, dont celui de l’ancienne ministre de la Santé, Zeïnab Maïga Mint Youba. Son passage à la tête du juteux Fonds Gavi pourrait faire l’objet d’auditions, laisse-t-on entendre à Bamako.
rn
rnAu total, vingt-quatre personnes ont été inculpées, dont une douzaine placée sous mandat judiciaire, en attendant la fin de l’enquête. Malgré les importantes sommes détournées, le président malien a rassuré les donateurs du Fonds mondial du Sida du haut de la tribune onusienne que tous les fonds détournés dans le cadre de ce programme au Mali seront remboursés, et que les sanctions qui s’imposent vont être prises. Son plaidoyer à New York a joué en faveur de la reconstitution de ce fonds mondial (10 milliards de dollars pour la période 2011-2013) mobilisé par un pool de donateurs du Nord et destiné aux pays pauvres.
rnAvec lesafriques.com
“
Commentaires via Facebook :