Mis sous mandat de dépôt sur ordre du procureur du Pôle Economique de la localité, dans le cadre de sa lutte contre la corruption et la délinquance, le premier adjoint au maire de la Cité des rails vient de bénéficier d”une mise en liberté en attendant son procès.
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Le conseiller URD, M. Fousseyni Konaté, plus connu sous le nom de " Thié Konaté ", devenu premier adjoint au maire à l”issue des élections communales de 2004, peut bien croire en la clémence des autorités judicaires de Kayes qui viennent de lui accorder une mise en liberté provisoire. Mis aux arrêts avec trois autres complices dans le cadre des enquêtes consécutives à l”affaire dite des tickets parallèles et autres malversations qui ont ébranlé la commune, sa mise en prison avait défrayé la chronique dans les mielleux politique et judiciaire de la région.
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La conjugaison des conséquences des scandales survenus ces dernières années à la mairie avaient contribué à mettre à nu la gestion peu orthodoxe des ressources de la commune, et provoqué la colère et l”indignation des populations. Au centre de ces scandales, figure en première ligne la mise en circulation de tickets parallèles pour le recouvrement des impôts et taxes au profit des recettes communales, qui ont servi de moyen d”enrichissement pour plusieurs travailleurs de la maire. Le premier adjoint au maire, accusé d”être le cerveau de cette malversation, a en outre contre lui plusieurs autres griefs.
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A la mairie, on lui reproche le détournement de plusieurs dizaines de millions de francs CFA en complicité avec d”autres conseillers suite à des financements de travaux à travers la ville. C”est ainsi qu”on fait cas de la vente des espaces destinés aux loisirs et marchés publics en violation flagrante de toutes dispositions réglementaires, la gestion scandaleuse faite des 179 lots saisis et remis à l”actuelle équipe communale suite à la décision du ministre de la justice Garde des sceaux, de faire l”état des lieux des parcelles vendues de 1992 à 2005.
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A titre d”exemple, au nombre des espaces illégalement vendus, on retiendra entre autres, la vente des espaces verts de " Kayes-Ndi " et de " Kayes-Ba " à certains opérateurs économiques de la ville. Il s”agit notamment de Mamadou Tangagnaké, Abdoulaye Niang, Moussa Talibé Doucouré, etc. A ce qu”il convient de qualifier de spéculation foncière inédite, avec en toile de fond un mépris évident pour les dispositions réglementaires et les intérêts supérieurs de la commune, s”ajoute la passation d”un marché de gré à gré, par le maire adjoint Fousseyni Konaté, pour la clôture de l”école fondamentale de Légal-Ségou pour un montant estimé à plus de 13 millions de francs CFA.
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Par ailleurs, toujours au nombre des griefs retenus contre l”actuelle équipe communale, principalement contre le sieur Konaté, figure également le détournement de la somme 12 millions de nos francs et de 6 fûts de goudron offerts par la société Ikatel (devenue Orange), à la mairie dans le cadre de la réparation des préjudices causés par l”installation de ses fibres optiques. A ce jour, l”on s”interroge sur la destination qu”a prise cette somme.
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Bref, la conjugaison des conséquences de ces différents évènements a ainsi suscité un véritable climat de tension à la mairie. On se rappelle, qu”en décembre 2005, le maire de la ville, en la personne de Hamidou Koné (du RPM et professeur d”enseignement secondaire de son état) s”était dit indigné, a jugé utile de convoquer un conseil extraordinaire pour statuer sur la question et situer les responsabilités. Au cours de ce conseil, il a décidé de renvoyer les quatre commissions de travail : état-civil, affaires domaniales, finances, et grands travaux. Voici autant de malversations qui ont contribué à mettre à genoux les recettes de la commune, et sur lesquelles toute la lumière devrait être faite. Cette mise en liberté provisoire tend-elle à étouffer la poursuite ? Les prochains jours nous en diront plus.
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Issa Fakaba SISSOKO
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