A chaque année, son scandale à la douane. Après les affaires de coulage et d’exonérations accordées aux opérateurs miniers, les services des douanes font actuellement face à un nouveau scandale lié aux exonérations accordées aux organisateurs internationales et aux ONG qui bénéficient du droit d’admission temporaire de matériels d’importation et de l’exonération de taxes. Selon de sources concordantes, des enquêteurs s’emploieraient à arrêter les personnes impliquées dans le détournement d’une exonération accordée à l’UNICEF.
La douane malienne est à nouveau éclaboussée par un scandale lié encore une fois aux exonérations accordées aux organisateurs internationales et aux ONG qui bénéficient du droit d’admission temporaire de matériels d’importation et de l’exonération de taxes. Ce sont des responsables des gabelous qui auraient découvert l’utilisation par un opérateur économique de la place d’une exonération accordé à l’UNICEF.
Une pratique, soupçonne-t-on, qui serait aujourd’hui monnaie courante et de nombreuses ONG s’adonneraient au trafic des exos dont elles bénéficient conformément aux dispositions de la Loi cadre qui réglemente leur activité au Mali. Selon les premiers éléments de l’enquête, une dizaine de cadres des douanes dont un ancien DGA, pourraient être écoutées dans les prochains jours par les enquêteurs. Ainsi que des opérateurs économiques qui bénéficient de ce trafic. Aussi, on a appris que des éléments du bureau du Vérificateur général séjournent actuellement du côté du Bureau du contrôle interne de la Direction générale des douanes. Une information qu’on n’a pas pu vérifier hier. En tout cas, on espère mettre fin à ce trafic d’exonérations qui fait perdre à l’Etat des dizaines de milliards de FCFA.
Cette présente affaire qui rappelle celle qui avait défrayé la chronique en 2003-2004 et conduit à l’acquittement de six personnes et aux condamnations de 16 autres accusées dont les DG des douanes Seydou Diawara et Amadou Togola, par la Cour d’assises de Bamako en son audience du 6 juillet 2004.
Dans un arrêt N°5 rendu le 6 février 2005, ladite Chambre criminelle a, au fond, cassé et annulé les arrêts N°111 du 6 juillet 2004 et les arrêts N°91 et 92 du 6 août 2004.
Elle a en outre décidé de renvoyer les parties devant la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako autrement composée. Mais, depuis on est dans l’attente d’un nouveau procès.
Abdoulaye Diakité