Administration publique : Fin de sursis pour les délinquants financiers

0




En jurant de sauvegarder à tout prix les ressources financières du Mali et de mettre fin à l’impunité, le président de la République Amadou Toumani Touré vient de couper le sommeil aux bandits à col blanc, aux opérateurs économiques véreux de la nation et aux truands de tout acabit.

 

Notre confrère Ousmane Sow écrivait : «Les voleurs volent en plein jour, bâtissant leur palais au nez et à la barbe de la plèbe affamée, roulent en carrosse en éclaboussant les oubliés de l’agape». Ces passages sont extraits de son livre intitulé : ‘’Un para à Koulouba, chronique d’une nation à repenser’’. Apparemment, il ne croyait pas si bien dire.

 

Au Mali, les voleurs à col blanc sont des ‘’saigneurs’’ des finances publiques. En somme, des intouchables qui se tapent des milliards dans les caisses de l’Etat en toute impunité. Lourd de 150 pages, le  nouveau et dernier rapport du Vérificateur général a été déposé sur la table du chef de l’Etat. Il met à nu la somme de 112 milliards de CFA dégustée à la petite cuillère entre 2008 et 2009.

Les auteurs de ces hémorragies se la coulent douce, au volant des grosses cylindrées ou à l’ombre du château bâtis sur des terrains arrachés aux pauvres. En clair, le rapport du BVG assomme comme du marteau. La fureur ressentie dans le ton et surtout l’accent du président ATT était bien visible, lors de la cérémonie de remise dudit rapport à Koulouba. «J’attends des cadres appelés aux responsabilités, qu’ils servent le Mali avec compétence, probité morale et un sens élevé de l’Etat. La crédibilité et l’autorité de l’Etat sont à ce prix…», a martelé le chef de l’Etat. Avant de rappeler : «Malgré les efforts consentis par des précédents gouvernements, il faut reconnaître que ce phénomène pernicieux et criminel (Ndlr) continue à saper nos efforts, du fait de quelques individus se souciant de leur seul bien-être. Comment demander chaque fois à l’Etat, si vous demeurez pour un grand nombre, des spectateurs, voire des complices ?».

 

Ce qui blanchit, aujourd’hui, les nuits des princes qui nous gouvernent, c’est le contenu de ce rapport détaillé appuyé par des preuves. Dans les jours à venir, on s’attend à l’interpellation des auteurs. D’ores et déjà, cette situation sème la terreur dans le rang des responsables. Car, certains dossiers des 150 pages du rapport d’enquête du Bureau de vérificateur général (BVG) sont déjà remis à la justice.

Du coup, les PDG, DG, coordinateurs de projet, DAF et bien d’autres chefs de service sont dans la tourmente. Une seule question : comment justifier les dizaines de milliards de francs CFA de manque à gagner pour l’Etat?

 

Sauve-qui-peut !

Selon des sources bien informées, ce lot de dossiers remis à la justice constitue une bombe. Sa particularité est de s’être intéressée à la destination des milliards qui manquent à l’appel des caisses de l’Etat. Mais aussi, à la mauvaise gestion et au détournement de fonds. A en croire certaines sources, ces centaines de millions auraient fondu, comme du beurre, dans les poches de certains barrons de

Commentaires via Facebook :