Abus de pouvoir, corruption et chantage à microcred : Une chef d’agence qui veut détruire la vie d’un agent juste parce qu’il a repoussé ses avances

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Après son mariage, la situation au boulot devient bientôt impossible. Son chef d’agence lui rend la vie impossible à tel point que M. M ne comprend pas. Elle commence à se plaindre chaque jour de cet agent qu’elle avait pourtant par le passé estimé vu ses performances et son sérieux au travail. D’abord, M. M est convoqué en conseil de discipline pour motif de baisse de production car la cheffe d’agence rejetait toujours ses dossiers. Lesquels dossiers ne peuvent être traités sans validation du chef d’agence au préalable.

Deux semaines après, M. M reçoit une convocation à l’inspection du travail pour toujours le même motif, baisse de production. L’Inspecteur du travail, décide étonnamment, de donner le rapport de la convocation à une seule des parties (celle de Microcred) sans en avisé même verbalement M. M. Aurait-il reçu des pots de vins de la part de la cheffe d’agence ou même de Microcred ? Nous l’ignorons.

Comme on le dit, un malheur n’arrive jamais seul. En plus de son père malade depuis plus de deux mois, notre jeune infortuné doit également s’occuper de sa nouvelle épouse qui devait se rendre en visite médicale le Lundi 19 Octobre 2015. Lundi noir, pour notre jeune ami. C’est suite à cette visite médicale que le ciel lui tombera sur la tête. En effet, avant de quitter le travail, M. M appel son chef d’agence pour la prévenir de son absence momentanée pour des raisons de santé de son épouse. Celle-ci lui donne son aval. Ne se doutant de rien, il amène sa femme chez le médecin et à son retour au bureau, le même jour, la cheffe d’agence prétend que la Direction des Opérations lui a envoyé un mail qui stipule l’arrêt de son travail à Microcred. Le lendemain, M. M récupère sa lettre de licenciement pour motif de « contre-performance ». Une contre-performance qui arrive après une année de service rendu, de travail sérieux et de gestion de portefeuille clients qui ne se sont jamais plaint de lui. Que faut-il en conclure ? Dans tous les cas, cette affaire ne saurait être nette car dans le code du travail du Mali, le licenciement ne doit advenir qu’en cas de faute lourde. Et je doute que la contre-performance d’un agent en soit une. Enfin, licencier un agent sans préavis relève de l’exception. Selon l’Article L.41 de la Sous-Section II du Préavis du Code du Travail du Mali, il est dit qu’ « En l’absence des Conventions Collectives ou de Décrets, en tenant lieu, la durée du préavis est : … de 1 mois pour le salarié dont le salaire est payé le mois … , le contrat peut être rompu sans préavis en cas de faute lourde et sous réserve de l’appréciation de la juridiction compétente.»

Pour plus d’intrigue, M. M que l’on accuse d’être contre performant, a décidé, malgré tout ce qui lui est arrivé, de faire la passation de son portefeuille clients à son collaborateur après avoir été mis à la porte. Une bonne foi dont il fait preuve quand bien même sa vie professionnelle vient d’être gâchée.

 

Abdoulaye A. TRAORE

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