9e édition de la semaine de la jeunesse contre la corruption : 40 000 personnes informées et sensibilisées

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Commencée le 18 février dernier, la 9e édition de la Semaine de la jeunesse contre la corruption a connu son épilogue le mardi 25 février 2025 au Maeva Palace. Avec comme thème “S’unir avec la jeunesse contre la corruption : former l’intégrité de demain, la corruption ne passera pas par moi”, l’édition a permis de sensibiliser et d’informer plus de 40 000 personnes.

A l’instar des autres années, la célébration cette année de la Semaine de la jeunesse contre la corruption a été une occasion pour sensibiliser davantage autour d’un thème, sur l’acuité de la problématique liée à la lutte contre ce phénomène. Elle a été l’expression éloquente de l’attachement des plus hautes autorités de la Transition, en particulier le président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta, à la lutte implacable et irréversible contre la corruption dans notre pays.

Elle s’inscrit dans la Semaine nationale de lutte contre la corruption qui a été instituée par le décret n°10-624/P-RM du 26 novembre 2010 dont l’objet est d'”informer l’opinion publique sur les actions entreprises dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière en République du Mali et contribuer par la sensibilisation sur le phénomène en vue de restaurer un climat de confiance entre les pouvoirs publics et les citoyens”.

Conformément aux objectifs visés, cette 9e édition a connu une mobilisation enthousiaste qui a permis de voir avec plein d’optimisme, un franc succès des activités menées, tout au long de la semaine, par différentes structures et organisations de jeunesse intervenant dans le domaine de la lutte contre la corruption.

Dans son intervention, le conseiller technique du ministère de la Justice, Ibrahima Berthé a souligné que la corruption affecte davantage les jeunes, en raison de leur implication dans tous les aspects de la vie sociale, en tant qu’étudiants, militants, citoyens, travailleurs, consommateurs et électeurs.

Les jeunes sont, par leur nombre, la variété de leurs rôles et les transactions qu’ils concluent, exposés, plus que d’autres groupes, au risque de la corruption. Il estimera qu’en tant que groupe, les jeunes forment une part importante des communautés et des sociétés au sein desquels ils vivent. Et qu’ils ont également le poids numérique nécessaire pour susciter des changements sociaux et constituent une force sans égale, capable de faire basculer l’équilibre des forces dans le combat contre la corruption. “Il sera donc difficile de réaliser de nouveaux progrès sans faire jouer aux jeunes un rôle de premier plan. C’est tout l’intérêt du thème de cette année”, dira-t-il.

Cependant, à la lumière des discussions et des activités menées, les acteurs ont émis des recommandations suivantes:

Recommandations à l’endroit des autorités: Inclure des modules d’éducation à la citoyenneté et à la lutte contre la corruption dans les curricula scolaires et universitaire en mettant l’accent sur les enseignements traditionnels et culturels qui prônent la justice et la droiture, adapter les plateformes de digitalisation de l’administration publique aux déficients visuels, appliquer de manière effective le processus de digitalisation des moyens de paiement des services de l’administration publique, accompagner les OSC pour la vulgarisation des mécanismes de dénonciation des cas de corruption, être un accent particulier sur la lutte contre la corruption dans le secteur de la justice, de l’éducation et de la santé, développer des stratégies pour une plus grande représentativité des jeunes et des femmes au sein des structures de lutte contre la corruption; disséminer la politique de l’éducation aux valeurs, créer des cadres d’échanges entre les structures de lutte contre la corruption et les étudiants: Intensifier les activités de plaidoyer pour une lutte efficace contre la corruption.

Recommandations à l’endroit des PTF : renforcer l’accompagnement des organisations de la société civile (OSC), dans le cadre de la lutte contre la corruption, améliorer l’appui institutionnel et organisationnel des OSC évoluant dans la lutte contre la corruption.

Recommandations à l’endroit des OSC de lutte contre la corruption : renforcer la sensibilisation des jeunes, des femmes et des filles sur leur rôle et responsabilité dans la lutte contre la corruption, intensifier la sensibilisation sur l’éthique et l’intégrité, favoriser la collaboration entre les OSC les services de protection (police) et les services judiciaires; multiplier des séances de sensibilisation sur le contrôle citoyen de l’action publique. Recommandation à l’endroit des citoyennes et des citoyens, s’informer, se former sur les textes et les procédures administratives des affaires publiques; adhérer aux organisations de lutte contre la corruption; dénoncer lorsque vous êtes victimes ou témoin des actes de corruption.

Dans son discours de clôture, la représentante du ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Hawa Aw, a jugé la semaine de très importante. Selon elle, la jeunesse c’est le devenir d’un pays et  c’est dans ce sens que le ministre a bien voulu organiser cet événement tout en mettant les moyens nécessaires pour sa réussite.

La cérémonie de clôture a été marquée par la remise du communiqué final aux partenaires.

Ibrahima Ndiaye

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