6 dossiers d’enrichissement illicite présumé dans le rapport de l’OCLEI : Des biens estimés à plus de 2 milliards FCFA à saisir par la justice

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Dans le but de vulgariser davantage le contenu de son Rapport 2020, l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI) vient de rencontrer les représentants des structures membres.

 Pour rendre plus accessible le dernier Rapport de l’OCLEI sur l’état de l’enrichissement frauduleux, le président de cette structure phare de la lutte contre les détournements de deniers publics, Moumouni Guindo, accompagné par les membres du conseil de sa structure, a rencontré, le jeudi dernier, les représentants des structures des membres installant l’OCLEI. L’objectif de cette rencontre, selon M. Guindo, était non seulement de remettre le rapport 2020 à ces représentants des structures de son conseil, mais aussi et surtout échanger sur le contenu dudit document.

Le présent rapport couvrant  la période du 1er janvier au 31 décembre 2020, portait sur les activités menées par l’Office central de Lutte contre l’Enrichissement illicite (OCLEI) lui-même et sur l’évaluation qu’il a faite de l’activité des autres structures impliquées dans la lutte contre l’enrichissement illicite.

Dans ce rapport, il a été précisé qu’au  titre de la contribution à la répression, l’OCLEI a transmis à la justice 6 dossiers d’enrichissement illicite présumé, pour des biens évalués à 2 milliards 715 millions de FCFA, soit 37 maisons d’habitation et 178 parcelles, dont 83 concessions rurales totalisant 176 ha. Avant d’ajouter que le montant total des entrées sur les comptes bancaires des 6 personnes s’élève à 2 milliards 588 millions de FCFA de 2014 à 2020. Dans la même période, poursuit le rapport, leurs revenus légitimes s’élèvent à 317 millions de FCFA.

A en croire le rapport,  le succès de la lutte contre l’enrichissement illicite nécessite une intense collaboration inter-services et multi-acteurs. « Cette nécessité a été nettement perçue par le Forum national sur la corruption et la délinquance financière organisé par le Gouvernement en février 2014. Ce forum a, en effet, recommandé que  la mission principale de l’Office central de lutte contre la corruption [soit] la coordination » souligne-t-il.

Parlant des canaux de dénonciations, le président de l’OCLEI soutiendra que les gens peuvent dénoncer des cas à travers les lettres ou en appelant le numéro vert de l’OCLEI. Avant de préciser que sa structure  a reçu 422 appels sur le numéro vert 80 00 22 22 au compte de 2020.

Au titre de la coopération, indique-t-il,  l’OCLEI a signé un protocole d’accord de partenariat et de coopération avec l’Office national de lutte contre la Fraude et la Corruption du Sénégal.

« L’OCLEI a représenté le Mali dans le cadre du Second cycle du Mécanisme d’examen de l’application de la Convention des Nations Unies contre la Corruption à l’examen, conjointement avec la Bolivie, du cadre juridique et institutionnel de lutte contre la corruption de la Colombie. » a précisé le rapport

S’agissant des études et recommandations, le rapport dira que la structure   a finalisé une étude sur la déontologie dans l’administration publique.  Et d’ajouter que cette étude recommande l’institution d’un référent déontologue dans les services publics. Le référent déontologue est chargé de conseiller les agents et les chefs de service sur la déontologie de leur corps.

Au titre de l’évaluation des activités de lutte contre l’enrichissement illicite, l’Office  a reçu les rapports d’audits ou d’activités de 7 structures sur 19 sollicitées (les structures de contrôle et la CENTIF).

Parmi les structures sollicitées, le Vérificateur général, le Médiateur de la République, l’ARMDS et la CNDH ont transmis spontanément leur rapport annuel.

L’évaluation des activités révèle que seules 27,99% des recommandations des structures de contrôle sont mises en œuvre.

Rappelons que l’Office central de Lutte contre l’Enrichissement illicite (OCLEI), a remis récemment son rapport final de l’année 2020 aux plus hautes autorités du pays et tient à contribuer de façon significative à l’assainissement de la gestion des affaires publiques du pays.

Lamine BAGAYOGO

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