2014, année de lutte contre la corruption au Mali : IBK décrète et déjà des failles ?

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Le président  Ibrahim Boubacar KeïtaDans son discours de nouvel an à la nation, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, a décrété 2014 année de lutte contre la corruption et la délinquance financière au Mali. Pour ce faire, il a annoncé une série de mesures qui devraient permettre au pays de redorer un tant soit peu son blason en la matière. A peine un mois après ce discours d’espoir, voilà que la presse fait échos d’une passation de marché sans précédent à la présidence de la République, himself. Il s’agit, selon “Les Echos” d’un marché de 108 milliards de F CFA passé de gré à gré à un conseiller spécial du chef de l’Etat.

IBK a promis et le gouvernement Oumar Tatam Ly a été instruit, de mener une lutte implacable contre tous les délinquants financiers. Pour se donner un agenda précis en la matière, il a décrété cette année 2014, comme une année charnière pour renverser l’écœurante et fâcheuse  tendance qui a cours au Mali depuis bien longtemps.

Quel bel programme en soi ! Mais au même moment et seulement en si peu de temps, le journal “Les Echos” dans sa parution du 7 février dernier, jetait un pavé dans la mare de cette lutte féroce, sans répit et sans merci contre la corruption, en annonçant “l’auto-adjudication” d’un marché de 108 milliards de FCFA à et par un… conseiller spécial à la présidence de la République.

Selon le journal, ce qui paraissait être d’abord et avant tout comme une rumeur, n’a fait l’objet d’aucun éclairage et encore moins un démenti de la part des autorités compétentes.
Comme en pareille situation, “la rumeur” s’amplifie et prend de plus en plus l’allure d’une vraie “vérité” dans l’opinion publique. Heureusement que le premier interpellé en la matière, notamment le président de la République, en qui le peuple a accordé son suffrage à plus de 77 %, était absent du pays lorsque le journal mettait les pieds dans le plat.

Nous avons été heureux et très heureux même de le voir nous revenir en pleine forme requinqué et débordant d’énergie et de tonus comme jamais.

Aussi serions-nous davantage plus heureux que cette information ne soit pas vraie. Qu’elle soit sans fondement. Qu’elle ne soit qu’une rumeur de plus comme Bamako, notre belle et coquette capitale, sait fabriquer-donner à chaque fois.

Mais dans ce pays, n’en avons-nous pas vu pire ? Si l’information se vérifiait et qu’elle venait à être confirmée d’une manière ou l’autre, le peuple toujours aussi candide que compréhensif face à “la fatalité”, acquiescera, hochant la tête en disant : “Ils sont tous les mêmes ces hommes politiques”. En d’autres termes “son soro tara, son soro nana”.
Rien de nouveau sous nos tropiques donc !  Quel dommage pour l’exigence de bonne gouvernance !

Bréhima Sidibé

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6 COMMENTAIRES

  1. Monsieur le journaliste est-ce que tu peux diriger ce pays.Arrêtez de nous faire énerver on a compris la démocratie de façade.

  2. Marché ou pas marché, IBK nous prend pour des imbéciles en décrétant 2014, année de lutte contre la corruption. Jamais un chef d’état n’est encore arrivé de cette manière. Ni GMT, ni Alpha, ni ATT n’ont commencé par cette façon de s’entourer de ses proches. Le pire est peut être à venir.

  3. exact Touramakan. Il nous donne un sujet de dissertation où tu as les deux options. Franchement laisse nous aller au grin.

    Les maliens ne sont vraiment pas gâtés à ce niveau car la presse raconte les histoires de grin. Il faut que les autorités commencent à enfermer les journalismes pour diffamation car il suffit de donner 10.000 FCFA à un journaliste pour qu’il écrive ce que vous voulez.

    C’est vraiment dommage……. Moi je vous garantie même si la justice demande aujourd’hui Karim il va le livrer.

  4. Monsieur le journaliste, quel marché? Ta publication souffre d’incohérence.S’il s’agit des “ils ont dit” mieux vaut nous laisser nous informer au grin….

    • Il travaille avec des -on dit- il paraitrait- il se peut – et après quoi encore – on salie la réputation des gens et on se défend avec des verbes conjugues dans tous les temps Dommage – c’est bien un bon journaliste …

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