Le vendredi dernier,6 janvier
L’objectif principal de l’assemblée de ce vendredi était de mettre en place un bureau valable, en lieu et place du bureau mis en place il y a seulement 7 mois ; et qui avait à sa tête, Monsieur Issa Mariko, ex secrétaire général de l’AEEM, que les camarades ont accusé d’escroquerie et de détournement d’une dizaine de millions de nos francs. Aux dires des bruits et indiscrétion, ce serait des barons de l’ADEMA qui auraient eu à remettre cette somme rondelette au club de soutien au Professeur Diouncounda Traoré (CNS).
Pour ce faire, il fallait obligatoirement faire partir Issa Mariko et sa bande, puis mettre en place un nouveau bureau, normalement constituée. Devant une telle situation, il fallait passer par le Comité Exécutif (CE) du parti Adema, pour éclairer les dirigeants sur les raisons légitimes qui exigeaient la mise en place de ce bureau.
Chose que les nouveaux maîtres des lieux n’ont pas fait. Ils ont tout simplement passé directement par Mr Mariko, pour lui exiger sa démission. Ce qu’il n’entendait pas de cette oreille, en refusant d’obtempérer pour rendre le tablier. C’est alors directement qu’ils vont procéder à l’audit des comptes du club, en passant au peigne fin avec rigueur tout le lot de matériels bureautiques, informatiques qui avait été – selon les dits de certains camarades – acheté par un certain Moussa Koné ; qui serait ensuite allé retirer les ordinateurs et autres accessoires fournis, se trouvant dans le local destiné au bureau mis en place. De même que la location du local lui était aussi permanemment à charge, supportée et payée par le même Moussa Koné.
Ainsi il a mis fin au paiement du loyer du siège, pour continuer à mettre la pression sur le président en poste, afin qu’il démissionne. Ce qu’il finit par obtenir, grâce à la présence massive de badauds, recrutés par-ci et par-là, pour faire salle comble, en ayant réussi à tenir l’organisation d’une Assemblée Générale, pour le vendredi 6 janvier dernier. Issa Mariko s’attendait à une réunion des membres des différentes sections arrivées au CICB ; il s’est retrouvé en face une foule aussi nombreuse qu’impressionnante
Mais, qui cherche t-on à bercer d’illusion, sous ce camouflage en une majorité de badauds présélectionnés et mobilisés, déplacés, n’étant même pas encore d’âge de voter, des artistes de second plan et autre joueurs de Tam-tam, qui ne cessaient d’empêcher avec grand bruit, l’audition du discours prononcé.
Provoquant le départ des quelques cadres du parti et retournés déçus. Un seul discours a finalement marqué l’événement, à cause du chahut infernal de bahut : c’est celui de l’homme qu’ils veulent obligatoirement mettre à la place d’Issa Mariko et qui s’appelle Moussa Koné (discours d’ouverture, puis de discours de clôture, non prononcé mais remis à la presse). De bonnes vieilles pratiques de la culture de parti unique qui reviennent en surface.
Cependant, c’est dans ce discours digne des mauvais élèves du primaire, que le sieur Moussa Koné nous a prononcé. Un discours rempli de fautes et sur deux pages. Un discours où le public auditoire n’a rien pigé d’autre, si ce n’est le mot «firmament» (en plein ciel). Un mot que Moussa Koné n’a eu cesse de le répéter, comme si c’était sa première fois de le découvrir. La copie du second discours qu’il devait faire et qu’il n’a pu lire, et que nous nous sommes procurer à la fin de la cérémonie, nous révèle le fond de sa pensée, quand il dit qu’ «une page se tourne et qu’une nouvelle page s’ouvre devant nous. Cette nouvelle page sera écrite en lettre d’or et restera gravée dans les annales politiques…»
Malgré cette mauvaise sortie des ‘’amis’’ du Pr. Traoré, un nouveau bureau de 96 membres a été mis en place. Dores et déjà, ce nouveau bureau devra rencontrer la presse aujourd’hui.
Notre étonnement a été de s’interroger : pourquoi un club de soutien qui a duré 7 mois, et de surcroît, en faveur d’un candidat d’un parti comme l’ADEMA-PASJ, en arrive à ce point de si grand délabrement idéologique et disciplinaire à deux mois de l’ouverture de la campagne pour l’élection présidentielle ? Seulement 7 mois d’existence pour
Nous y reviendrons.
Issa Kaba