A quelques jours de la 1ère convention nationale du Parti pour le développement économique et la Solidarité, son 1er vice-président est déjà affaibli, sinon poussé vers la sortie. Jeamille Bittar qui semble comprendre que son destin est ailleurs notamment du côté de son mouvement politique UMAM, a été limogé de son poste de coordinateur de la région de Ségou. Une décision qui annonce sans nul doute la fin de son histoire au sein du parti présidentiel où il est devenu indésirable à cause de « son travail fractionnel », explique ses camarades.
Le Parti pour le développement économique et la Solidarité est en train de se débarrasser de Jeamille Bittar et de ses partisans accusés de travail fractionnel, indiscipline et violation des textes du parti. Le 1er vice-président plutôt occupé par sa future candidature à l’élection présidentielle d’avril prochain à sous les bannières de son mouvement politique créé pour la cause et qui devra se transformer très bientôt en parti politique, est plus jamais poussé vers la sortie à quelques jours de l’ouverture des travaux de la 1ère convention du parti présidentiel. Il a été déchu de son poste de coordinateur du PDES de la région de Ségou au profit du point focal du cercle de Ségou, Djibril Tall. Cette décision annoncée depuis un mois a été prise il y a deux semaines par la direction nationale pour, dit-elle, permettre une bonne continuation du processus d’implantation du parti dans la 4e région en général et dans les cercles de San en particulier.
En effet, dans cette ville importante disposant de 5 sièges de députés et ville natale de Jeamille Bittar, connait un bicéphalisme depuis plusieurs mois. La localité est partagée entre deux de ses fils. D’un côté, Jeamille Bittar et de l’autre l’ancien Directeur administratif et financier de la présidence de la République, Seydou Traoré, membre des familles fondatrices de San qui lui apportent très logiquement leurs soutiens dans cette guerre fratricide qui se traduit par deux bureaux parallèles et deux sièges. Malgré les interventions de nombres personnalités du PDES dont le président Hamed Diané Séméga qui lors d’une mission de réconciliation, a appelé les deux parties à l’unité, mais en vain, le bicéphalisme perdure et risque d’être une épine dans le pied du parti lors de la convention de cette fin de semaine. A moins que le remplaçant à Jeamille Bittar, Djibril Tall parvienne à faire revenir à la raison les deux camps à San et à Tominian. Inutile de souligner que le temps presse pour lui qui a du annuler une tournée dans les deux localités ce weekend pour éviter de se retrouver face à face avec les partisans de Jeamille Bittar qui lançait leur mouvement politique samedi à Samedi. Djibi Tall sera sur le terrain demain et après demain pour valider les dernières structures du PDES dans la région de Ségou pour éviter tout quiproquo lors de la Convention de samedi et dimanche qui doit élire une nouvelle direction sans nul doute sans Bittar et ses partisans.
Ben Dao