Coordination des partis politiques de la majorité présidentielle : Des fissures apparaissent dans le mur des alliés du pouvoir

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Boulkassoum Haidara, président majorité présidentielle
Boulkassoum Haidara, président majorité présidentielle

Elles sont une soixantaine de formations politiques à s’être agglutinées autour du RPM et du président de la République dans un bloc appelé Coordination de la majorité présidentielle (CMP). Mais l’hétérogénéité de ce regroupement politique et les déceptions des uns et des autres font qu’aujourd’hui ce mur laisse apparaître bien des fissures sur sa façade. Des partis comme le MODEC de Konimba Sidibé, SADI d’Oumar Mariko, YELEMA de Moussa Mara, le RpDM de Cheick Modibo Diarra, le PACP de Yeah Samaké n’arrivent plus à cacher leurs divergences de vue. D’autres formations politiques dont certaines de plus grande envergure n’osent simplement pas exprimer publiquement leurs nombreuses critiques de la gouvernance IBK.

Depuis sa mise en place, la CMP que dirige le doyen Boulkassoum Haïdara apparaît comme un gréant aux pieds d’argile. Comme attirés par les délices du pouvoir, de nombreux partis politiques ont systématiquement opté pour le camp de la majorité présidentielle en ne fondant leur soutien sur aucune base claire. Si certaines de ces formations politiques s’en sont sorties avec quelques strapontins, notamment un ou deux portefeuilles au gouvernement ou postes de responsabilité dans l’administration, d’autres de ces alliés sont restés les parents pauvres de ce regroupement de…survie politique. Et c’est surtout au sein de ces…oubliés dans le partage du gâteau du pouvoir que les déceptions enregistrées au sein de l’opinion suscitent  de plus en plus d’échos. Même si certains de ces alliés déçus ne motivent pas leurs critiques par un manque de rétribution.

Situation chaotique

Ainsi, lors de son conseil national, le week-end dernier, le MODEC avait eu de la peine pour réaffirmer son ancrage au sein de la majorité présidentielle. Le parti de l’éléphant est-il encore membre de la mouvance présidentielle ? Son président, Konimba Sidibé, répondra par l’affirmative. Non sans avoir précisé toutefois que ce serait une ” faute morale ” de ne pas dénoncer la situation chaotique qui prévaut actuellement dans le pays. Tant aux plans politique, sécuritaire que de la gouvernance. On peut donc aisément comprendre l’analyse tranchante que fait le parti sur la vie de la Nation.

Selon les responsables du MODEC, les changements promis au peuple tardent à voir le jour même si le climat politique s’est nettement amélioré.

Une majorité  piétinée par IBK

On assiste à des manquements graves sur le plan de la corruption “, analysent-t-ils, faisant allusion au dossier du Boeing présidentiel et aux ministres directement impliqués dans les surfacturations sur le contrat d’armement et d’équipements militaires. “Certains des ministres concernés ont été  expulsés du gouvernement, mais quelles sanctions ont été envisagées contre eux ?” ont-ils dénoncé. Le secrétaire politique du parti, Me David Sogoba a enfoncé le clou, estimant que le président de la République “s’appuie sur une majorité qu’il piétine pour gouverner. Depuis son accession à la présidence, on n’a jamais pu le rencontrer, toutes nos tentatives sont restées sans suite et la communication n’a jamais pu s’établir entre nous “, déplore-t-il.  Avant de souligner que la situation est quasiment la même au sein d’autres partis pourtant alliés au pouvoir, voire au sein du RPM.

Un Accord à risques

Pour les responsables du MODEC ” l’Accord d’Alger n’est pas bon dans son ensemble “, mais l’on doit s’en contenter. Et Konimba Sidibé de plaider pour l’union des Maliens en un seul bloc autour de la question du Nord comme les Marocains l’ont fait à propos du Sahara occidental. Avant de dégainer : “l’accord comporte des risques qui, s’ils ne sont pas mesurés, seraient très graves pour le pays parce que faire une statistique des ethnies en disant qu’on va donner 80% de telle chose à telle ethnie constitue des dispositions graves “.

Crise de leadership

L’ex-député de Dioïla de rappeler que le soutien de sa formation à IBK a été fait “sur la base d’une remise en cause de la mauvaise gouvernance et aussi pour renforcer le pouvoir, mais nous constatons que rien n’a changé et les choses ne sont même pas sur la bonne voie “. Il a également dénoncé ce qu’il appelle le harcèlement des militants du MODEC par le RPM. Toute chose qui a poussé les cadres du parti à s’interroger sérieusement sur l’opportunité de demeurer encore au sein de cette majorité présidentielle, dont le parti phare, le RPM est accusé de vouloir écraser ou étouffer d’autres formations politiques.

A Bamako, nous sommes dans une majorité présidentielle, mais à l’intérieur du pays nos militants sont traités durement souvent par nos partenaires…ce qui me paraît quelque chose de très difficile dans le cadre d’un partenariat “, a expliqué Konimba Sidibé. Et d’ajouter que le parti n’acceptera pas que ses bases soient prises  et que cela entraîne sa mort politique.

En outre, des partis comme SADI d’Oumar Mariko, le PACP de Yéah Samaké, le RpDM de l’ex-Premier de la transition, Dr Cheick Modibo Diarra, YELEMA de l’ex-Premier ministre Moussa Mara ne cessent d’exprimer leurs déceptions quant à la gestion du pouvoir. Ce dernier aurait tenu, lors d’un récent passage à Macina, des propos selon lesquels “le véritable problème du Mali est une crise de leadership “. Ce qui a fait jaser dans les milieux de la majorité présidentielle où certains responsables du RPM murmurent qu’ils scrutent tous les faits et gestes de l’ancien maire de la Commune IV du district de Bamako.

Récriminations

Par ailleurs, d’autres formations politiques, comme l’ADEMA, se plaignent souvent du limogeage de leurs cadres à différents postes administratifs et leur remplacement systématique par des cadres du RPM. Et en coulisses des cadres de ces partis fulminent leurs récriminations contre la gouvernance IBK avant de réaffirmer publiquement être toujours membres de la majorité au pouvoir.

Bruno D SEGBEDJI

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8 COMMENTAIRES

  1. On dit que l’image vaut mieux que mille paroles. En regardant cette image je ne vois que desolation pour le Mali. Regardez bien comment ces dossiers son entasses les uns sur les autres, au moindre faux pas ou un coup de coude invontaire, ils s’ecroulent. La lenteur pour retirer un dossier du milieu du lot, si jamais on sait ou il se trouve, est une perte de temps en soi. Et ce rideau du temps des voyages de Marco Polo nous dit qu’on entame une marche en arriere.

    • @ Le Long ……………………excellente ta remarque sur l’empilement en vrac des dossiers et je serais meme prêt a parier 100 euros qu’il n’en a jamais ouvert un seul

  2. Je suis très déçu par l’attitude de l’équipe au pouvoir vu la place donnée aux septagenaires par rapport aux femmes et aux hommes
    Vu la représentativité des femmes et des jeunes au sein de la population il est impensable de croire que l’avenir du Mali pourra se construire sans eux.
    Que se passe t’il pourquoi ne fait on pas confiance aux femmes et aux jeunes dans notre pays
    L’exclusion de cette frange de la population dans un pays comme le Mali ne fera qu’exacerber la situation fragile
    Oui le Mali d’abord mais avec les femmes et les jeunes

    Vive le Mali

  3. IBK mange le gateau-Mali avec sa famille et ses quelques amis, il faut le denoncer, le nepotisme, la corruption et le laisser aller ont atteint leur point culminant sous IBK qui est un veritable incompetant. Cette coalition desinterets ne pas pas vivre deux printemps deja le MP22 ou SADI bis est dans la rue. Cher foudkg, le Mali doit apprendre de la Belgique car la-bas la tribu Walonne et la tribu Flamande co-existent et vivent ensmble pour former la Belgique.

  4. bandes des incapables juste réunie par l’interet de partage d’un gateau qui ne soufie pas pour tous ces groupe de craitin qui vise que leur interet;pas celui de pays;on n’ai fatiguè de leur faux problème.

  5. le Mali n’est pas un pays mais un assemblage de tribus diverses qui cherchent chacune a prendre l’ascendant sur les autres ! vous n’en sortirez jamais quoiqu’on fasse pour vous 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿

    • Déjà au 11ème siècle et plus tard au 13e Aboubacari découvrait l’Amérique et Kankan Moussa achetait une partie de l’Asie et de l’Europe. Pendant ces temps, les Louis VI s’empêtraient dans des mariages consanguins et la France était juste un protectorat de Rome. Nous ne sommes pas un pays, nous sommes un vieux empire. Notre marche a été souillée par la France, mais nous nous en remettrons…

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