Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) : Amadoun Amion Guindo et Adama Traoré destitués

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Le désormais ex-président de la Copam et non moins président de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm), Amadoun Amion Guindo et Adama Traoré ont été chassés de la Copam. Et la présidence est provisoirement assurée par Pr Younouss Hamèye Dicko. L’annonce en a été faite au cours d’une conférence de presse tenue dans les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, ce samedi 08 septembre 2012.

Hammadoun Amion Guindo

Syndicalistes affairistes,  antidémocrates, traîtres et escrocs, sont les qualificatifs donnés par les autres cadres de la Copam à Amadoun Amion Guindo, désormais ex-président de la Copam et à Adama Traoré. «Le bureau de la Coordination des organisations patriotiques du Mali informe l’opinion publique malienne, africaine et internationale que M. Amadoun Amion Guindo n’est plus le président de la Copam. De même, M. Adama Traoré ne représente plus la Copam au sein du Comité technique et du Comité d’organisation de la concertation nationale» a déclaré le porte-parole de ce groupement, Mohamed Tabouré.
Selon la déclaration lue par Tabouré, les deux ont trahi la Coordination dans sa lutte pour la tenue de la concertation nationale. A cela, s’ajoute le racolage de Cv auquel ils se sont adonnés au cours de la formation du gouvernement d’union nationale. Après leur forfaiture, ils ont refusé de se soumettre à la dénonciation et la sanction unanime de leur gestion antidémocratique et affairiste de la Coordination. D’où leur destitution, a précisé la déclaration.
Selon le bureau de la Copam, les deux, isolés et décriés, ont pris leurs jambes à  leur cou. « Soucieux de trouver un nouveau masque pour de nouvelles escroqueries, politiques comme financières, ils se sont souvenus de l’existence de leur regroupement d’origine, la Copadem. Les syndicalistes affairistes Amadoun A. Guindo et Adama Traoré se sont rendu coupables de forfaits et trahisons que l’on n’a jamais vus chez les pires partis politiques de ce pays» a martelé Mohamed Tabouré.  Aujourd’hui, la Coordination se dit soulagée d’avoir su se débarrasser des mauvais grains allergiques au fonctionnement démocratique.   En réponse aux questions des confrères, à savoir si la Copam ne venait pas de voler en éclats, les organisateurs sont sans équivoque. En effet, pour eux, la Copam s’est plutôt renforcée, passant de quatre organisations à neuf.
A la question de savoir si la Copam allait demander la démission des ministres qui ont intégré le gouvernement en leur nom alors qu’ils ne les ont pas proposés, le président de la Copam par intérim, Younouss Hamèye Dicko, dira que cela n’est pas envisagé. Même si les hommes dangereux se sont cachés derrière les politiques pour se faire connaitre avant de d’introduire ces dossiers au nom de la Coordination, nous œuvrerons pour la stabilité du  gouvernement, a-t-il ajouté.
Comme on s’y attendait, cette rencontre a été une occasion propice pour Younous Hamèye Dicko de dénoncer la requête formulée par le président de la République pour l’intervention des forces de la Cédéao au Mali. Car pour lui, cette requête est une déclaration de guerre. Par conséquent, elle devait être  soumise à l’Assemblée nationale et nécessitait la consultation du gouvernement.
Oumar KONATE  

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