Coordination des Organisations Patriotiques du Mali : « 20 ans de mensonge et de corruption… Les arrestations sont normales »

0

Coordination des Organisations Patriotiques du Mali C’est au cours d’une conférence de presse organisée le 19 Avril dernier que le COPAM a livré son avis sur la décision issue de Ouaga et des présumés  armements  retrouvés  chez Modibo Sidibé.

La conférence de presse était présidée par le président du COPAM, Hammadoun Amion Guindo entouré par Dr Oumar Mariko, Pr Younouss Dicko, Pr Rokia Sanogo, Youssouf Maïga de l’ADJP entre autres.
Cette rencontre de la COPAM avec la presse devrait servir de cadre aux responsables de ce regroupement qui soutient le Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE) de présenter sa lecture de la conférence des forces vives du Mali tenue à Ouagadougou.
Pour le président de la COPAM, Hammadoun Amion Guindo, la mission de Ouagadougou avait permis aux délégués d’échanger autour de deux questions essentielles : la situation au Nord-Mali et la crise institutionnelle».
La situation au Nord-Mali a été considérée comme la priorité des priorités. Il fallait, avons-nous souligné, faire en sorte que la partie septentrionale du pays soit libérée rapidement afin que l’intégrité du territoire national soit recouvrée. Il doit y avoir un corridor humanitaire pour permettre aux populations d’être prise en charge du point de vue des besoins élémentaires. Mais nous avons  expliqué que le Mali a besoin d’un appui en matériels pour ses forces armées et de sécurité. Nous n’avons pas besoin  d’appui en hommes. Ce ne sont pas des étrangers qui doivent libérer le Mali, c’est au peuple malien de libérer son territoire, a-t-il déclaré.
Par rapport à la crise institutionnelle, le président de la COPAM a rappelé que la Déclaration de Ouagadougou a confirmé les dispositions de l’Accord-cadre du 6 avril 2012 et de la Constitution selon lesquelles le président intérimaire termine  son mandat en 40 jours au plus. Après cela, il est souhaitable qu’une convention nationale se tienne pour définir ce qu’il faut faire.
Pour Hammadoun Amion Guindo, le CNRDRE doit, en collaboration avec la CEDEAO, continuer à jouer les premiers rôles de la Transition. C’est dans ce sens, a-t-il rappelé, que le CNRDRE et la CEDEAO ont nommé le Premier ministre et, comme, convenu lors de cette conférence des forces vives dans la capitale burkinabé, le président intérimaire doit se contenter d’entériner de façon formelle ce décret de nomination en y apposant sa signature…
Pour M Guindo, au-delà du 10 août, le mandat des députés aura pris fin. « S’ils veulent demeurer des parlementaires, ils n’auront plus aucune légitimité du peuple malien. Ils seraient alors des députés de la CEDEAO et ne pourraient alors siéger qu’à Abuja », a-t-il déclaré.
Parlant des arrestations, Hammadoun Amion Guindo, Pr Younouss Hamèye Dicko, Oumar Mariko ont expliqué que ces arrestations sont normales.  « Tout le monde peut être interpellé. Nous avons vécu dans du faux pendant vingt ans, dans un système corrompu. Tout le monde doit pouvoir rendre compte. Nous devons rester sereins. C’est à la justice de faire le reste du travail. Ceux qui les ont interpellés doivent prouver leur culpabilité en expliquant ce qu’on leur reproche ».
Lassa

Commentaires via Facebook :