Déterminée à déjouer la conspiration contre la démocratie malienne, à la suite du report des élections législatives initialement prévues pour Novembre-décembre de cette année, une cohorte d’opposants vient de naître. Il s’agit de Convergence des Forces Patriotiques pour Sauver le Mali, un FSD bis.
Après le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) sous la houlette de Soumaïla Cissé, voilà une plateforme dénommée « Convergence des Forces Patriotiques pour Sauver le Mali ». Il est rendu public le dimanche 21 octobre 2018 à la Maison de la presse. Au sein de ce nouveau regroupement politique figurent Moussa Mara de Yelema, Housseyni Amion Guindo de la CODEM, Moussa Sinko Coulibaly du mouvement pour le changement et Dr Oumar Mariko de la SADI. Ils sont soutenus par Dr Choguel Kokala Maïga du MPR.
Après la déclaration du candidat malheureux au premier tour de l’élection présidentielle Moussa Sinko Coulibay, le président du Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR), Choguel Kokala Maïga la violation de la loi fondamentale est la chose principale à craindre au Mali. Car la Cour Constitutionnelle qui est censé être l’arbitre entre majorité et opposition a été influencée au point d’accepter de vouloir changer les règles du jeu.
« Si l’on cautionne ce report, on ira plus loin, que l’on puisse l’imaginer » a averti l’ancien ministre de la communication d’IBK.
« Le pouvoir qui a été mis en place, il y’a 5 ans avait pour mission de ramener la paix au Mali. L’échec du régime d’en place est patent » car, soutient-il, le Mali est plus occupé aujourd’hui que pendant le temps colonial.
« La nôtre ira très loin, car elle correspond à l’aspiration du peuple » a-t-il déclaré Adoulaye Amadou Sy, balayant ainsi du revers des mains tout pessimisme tentant à taxer la plateforme de mort-né.
Pour l’ancien ministre Housseini Amion Guindo qui a passé quatre années au Gouvernement d’IBK et passé des consignes pour un soutien massif de son parti à IBK au second tour de la présidentielle, le non retrait du décret de convocation du collège électoral est une violation du droit.
« Quand un gouvernement convoque le collège électoral par décret, pour encore arrêter le processus électoral, sans retirer ce décret, nous sommes inquiets quant à notre gouvernance », a martelé le président de la CODEM qui soupçonne ‘’une coalition flagrante entre le gouvernement, la Cour Constitutionnelle et l’Assemblée Nationale pour imposer le report des élections législatives’’.
Du côté de l’honorable Oumar Mariko, il a dressé un tableau sombre du bilan très sombre de la situation sécuritaire qui prévaut au Mali. Toutefois, le tonitruant Mariko appelle à mener de concert le combat en invitant les syndicats, les partis politiques, mouvement et leaders d’opinions.
« Tous ceux qui ne seront pas avec nous dans cette plateforme, auront décidé, soit de façon active ou par complicité passive à la déstabilisation de la démocratie » a-t-il lancé Moussa Mara.
C.D.A