Convention sociale démocrate: Mamadou Bakary Sangaré Blaise appelle a un devoir de renaissance

0
Domicile du Président de la République. Le Président de la République Dioncounda Traore en compagnie de Mamadou Bakary Sangare, Président de la Convention Sociale Démocrate "Mogotoguiya"
Domicile du Président de la République. Le Président de la République Dioncounda Traore en compagnie de Mamadou Bakary Sangare, Président de la Convention Sociale Démocrate “Mogotoguiya”

À la veille de l’ouverture de la campagne officielle de l’élection présidentielle du 28 juillet, le président de la Convention sociale démocrate (CDS Mogotiguiya) Mamadou Bakary Sangaré Blaise a rencontré, samedi au Grand Hôtel, les journalistes pour un café presse autour des grands axes de son programme. Le candidat de la CDS pense que « le devoir de renaissance commande de réaliser l’alternance des urnes aux armes, pour que ce grand parti que tous les Maliens ont en partage recouvre sa grandeur et sa place d’antan et dont la carte de membre est celle de la carte NINA : c’est le parti Mali ».

 

Pour lui « nous amorçons en ces moments un tournant de rectification et de reconstruction de notre démocratie, de notre architecture institutionnelle en somme, de notre République ».

 

La renaissance du pays, juge Mamadou Bakary Sangaré Blaise, doit remonter, non pas à mars 2012, mais plutôt à juin 1992. Car, de son point de vue, le fait partisan et le fait majoritaire ont commencé à être hypothéqués depuis cette date. Tout comme l’incapacité à incorporer ou à gérer face à une opposition réelle et constructive. Ce qui a conduit à toutes sortes de « montages machiavéliques où des partis étaient créés in vitro, des cadres en plein déni de légitimité politique foulaient au pied leurs attributs partisans au profit de majorités présidentielles superficielles ».

 

Le candidat de la CDS pense que le ver est dans le fruit. Il dénonce le piétinement des partis politiques et « tous ces responsables politiques qui, au nom de leurs partis organisés, constitués d’élus communaux et nationaux, financés par de l’argent public et à coup de milliards sur cinq ans pour former la conscience politique de leurs concitoyens » qui n’ont pas joué leur rôle. Ils ont laissé « un homme et une nébuleuse faire de la navigation à vue avec comme expédient, le cousinage à plaisanterie ». Il faut reconnaître que la pluralité politique n’en avait que le nom, l’enveloppe sans le contenu ». Ceci a abouti à une incompréhension, au détachement et surtout au dégoût des citoyens de la chose politique ou plutôt des partis et du politicien.

 

La CDS n’était pas à cette table, clame Mamadou B. Sangaré Blaise. Même si le parti a pris part à toutes les élections depuis 1992, « car un édifice démocratique et républicain n’a d’autres piliers que le choix cyclique des citoyens à travers des élections et entre des modèles de société proposés par des partis politiques responsables de leurs actes et engagés pour en répondre devant l’histoire ».

 

La tâche qui nous attend est immense. Il faut en effet organiser le retour des populations sur toute l’étendue de notre territoire et sous le même pouvoir, organiser un système de défense et de sécurité digne d’un Etat moderne et définir un système économique clair basé sur la production et surtout le développement des activités de transformation créatrices de richesses et d’emplois pour les jeunes. Il y a aussi la refonte du système éducatif en l’orientant essentiellement sur les secteurs de formation professionnelle en relation avec nos ambitions de promotion économique. Le pays aspire à l’élaboration d’un code des investissements garantissant des capitaux privés nationaux et étrangers ainsi qu’à la reconnaissance et au respect de tous les engagements internationaux visant à faire du Mali un partenaire fiable, solide et respecté parmi les nations civilisées.

 

Au fil de la campagne, il entend développer ces thèmes. Déjà, en échangeant avec les journalistes, il a rappelé quelques aspects de sa ligne conductrice. Il a d’abord relevé qu’il est un administrateur civil qui est donc dans son rôle dans l’arène politique. Il a toujours suivi une ligne qui lui a valu d’être brimé, voir traîné devant les tribunaux pour le faire changer de position. Il a gardé la même constance. Il a su se donner une base électorale et ne traîne pas de casserole.

 
A. LAM

Commentaires via Facebook :