En attendant d’avoir le titulaire du poste de Premier ministre dans ses rangs, le Rassemblement pour le Mali (RPM) dirige désormais la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle, à travers son Vice-président, Boulkassoum HaÏdara. Celui-ci a été désigné par le parti des Tisserands hier, dimanche, pour prendre les commandes de ce regroupement politique. C’était au cours de la cérémonie de signature de la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle, une coalition de partis qui soutient l’action du Président de la République et de son Gouvernement.
Il remplace donc le Premier ministre, Moussa Mara, qui occupait ce poste jusqu’à maintenant. En effet, le RPM n’avait pas accepté que Moussa Mara dirige la majorité alors qu’il est le parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Les Tisserands étaient montés en son temps au créneau, pour exiger que le fait majoritaire soit respecté en leur confiant la direction de la majorité présidentielle.
Ce qui vient de s’effectuer. Le Premier ministre n’est plus le Président de la majorité présidentielle, qui est désormais dirigée par Boulkassoum Haïdara, Vice-président du RPM. Et cela conformément à l’article 5 de la Convention qui vient d’être signée, qui stipule que «la Conférence de la convention des partis politiques est présidée par le Président du parti majoritaire».
Le poste revenait donc illico au RPM, avec ses 70 députés à l’Assemblée nationale. Cette coalition favorable au pouvoir regroupe près de 70 partis politiques. Ce sont notamment l’ADEMA/PASJ, l’ARP de l’ancien ministre Oumar Ibrahim Touré, le MIRIA du Pr Kassa Traoré, la CODEM d’Housseini Amion Guindo, actuel ministre des sports, le CNID de Me Tall, l’ASMA-CFP de Soumeylou Boubeye Maïga, le MPR de Choguel Maïga, le parti des héritiers de Modibo Kéita, l’UM-RDA, l’UDD de Tièman Hubert Coulibaly, actuel ministre des Domaines, le parti des libéraux, le PCR de Ben Fana Traoré, le MODEC de Konimba Sidibé et, bien sûr, le RPM.
Avec ce regroupement, les responsables de ces partis politiques se proposent d’animer et de mobiliser les forces politiques et sociales du pays pour la mise en œuvre du projet du Président de la République.
Dans son adresse à ses militants, le Président fraichement désigné a rappelé les valeurs qui ont prévalu à l’élection de son mentor à la magistrature suprême de notre pays, à travers un plébiscite de plus de 77%.
Concernant l’an I d’IBK au pouvoir, il a reconnu que, certes, il y avait des difficultés dans la hiérarchisation des priorités. Mais, selon lui, cela n’entame en rien la volonté des autorités de trouver des solutions aux nombreux problèmes auxquels les populations sont confrontées. C’est pourquoi il a soutenu que la majorité politique n’épargnerait rien pour soutenir le programme d’action du Gouvernement.
Cependant, il a émis le vœu que la majorité présidentielle soit associée aux grands dossiers de la nation, de leur conception jusqu’à leur mise en œuvre. Il a également assuré que le regroupement qu’il dirige n’avait pas d’ennemis politiques, encore moins d’adversaires politiques. Il a aussi martelé qu’ils ne sont pas réunis pour célébrer un homme. «Notre alliance est une union de veille pour le Mali», a-t-il indiqué.
Auparavant, le Président de la Commission technique pour l’élaboration de ce document, Nancoma Kéita, avait souligné que cette coalition s’inscrivait dans la dynamique de changement voulue par le peuple malien avec l’élection d’IBK. Il s’est réjoui qu’on ait reconnu au RPM le fait majoritaire, en faisant de lui le socle de la majorité présidentielle.
Selon lui cette alliance est un pari pour l’avenir, qui ambitionne de donner au peuple l’espérance tant attendue.
Youssouf Diallo