A cinq mois des échéances électorales, l’heure est au choix des stratégies en vue de se dé terminer sur les positions à prendre pour faire face aux enjeux électoraux de 2012. Si les uns ont déjà choisi leurs candidats pour la présidentielle de 2012, d’autres ont encore du mal à choisir leurs portes étendards dû à des guerres de clochers entre les responsables. C’est dans cet ordre d’idée que le Parti pour le développement économique et la solidarité a tenu sa première convention nationale les 17 et 18 décembre 2011 au pavillon des sports du stade du 26 Mars de Yirimadio.
Depuis quelques mois une crise de leadership a éclaté entre le président du parti Hamed Diane Séméga et son 1er vice-président Jeamille Bittar au sujet de la nomination du candidat du PDES à l’élection présidentielle de 2012. Et dès lors rien ne semblait unir ses deux responsables et leurs sympathisants à cause des pics lancés de l’un envers l’autre. C’est sous ce climat de haute tension que se sont déroulées les assises de la première convention nationale du Parti pour le développement économique et la solidarité au tout nouveau pavillon des sports du stade du 26 Mars. On comprend donc l’énorme tension qui était perceptible entre les partisans d’Hamed Diane Séméga et ceux de Bittar aux abords et à l’intérieur de la salle. Toute chose qui a occasionné le déploiement d’un important cordon de sécurité du maintien d’ordre et de la brigade anticriminelle(BAC). En plus de cela tous les responsables favorables à Bittar étaient savamment protégés par des loubards. On se croirait assister à une compétition de bras de fer. Ainsi tous les ingrédients étaient réunis pour aller à l’affrontement surtout que les rumeurs les plus folles avaient parcouru que Bittar et compagnie seraient exclus du parti. D’ailleurs certains partisans de Bittar qui portaient des tee-shirts à l’effigie de leur mentor étaient sommés de les enlever sous peine d’être reconduits dehors. Mais finalement la raison a pris le pas sur la passion en entendant le discours d’apaisement prononcé par d’Hamed Diane Séméga. « Si nous voulons maintenir, sinon booster le progrès national et l’épanouissement individuel et collectif des Maliens engagés sous la houlette du président de la république Amadou Toumani Touré, nous devons prôner l’unité, la discipline et le consensus » a t- il déclaré. En parlant surtout de discipline, Hamed Diane Séméga vise tout particulièrement Bittar qui continuait à s’agiter au nom de son association pour qu’il soit désigné candidat du Parti. A l’issue des travaux et en voyant la composition du nouveau bureau, on peut dire sans doute que Bittar a accepté de se plier sur les consignes de son président. La question qui se pose aujourd’hui comment Bittar va-t-il convaincre ses partisans les plus radicaux. Selon nos sources Bittar est obligé de se soumettre sous peine de se retrouver devant le puisant procureur Sombé Théra à cause des dossiers de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali. Cette capitulation aussi facile de Bittar doit servir de leçon à ses partisans dont un a failli laisser sa peau dans la salle. En effet il a fallu de peu pour qu’un partisan de celui-ci soit lynché par les partisans d’Hamed Diane Séméga. C’est dans ce tohu-bohu qu’un énergumène lui a lancé un casque qui allait s’écraser sur sa tête. Heureusement il y a eu plus de peur que de mal car il raté sa cible. Comme on a coutume de le dire, car on meurt pour un responsable politique, on est mort pour rien. Ce dont doit se servir les partisans les plus sulfureux de Bittar car au finish ils sont les plus grands perdants dans la guerre des chefs.
Moussa Bamba