Le Parti pour le Développement Economique et la Solidarité (PDES) a tenu le samedi 1er novembre 2014, sa deuxième convention extraordinaire ayant abouti au renouvellement de son bureau politique national. C’était dans la grande salle Djeli Baba Sissoko du CICB. En présence des responsables du PDES et des partis de l’opposition.
Durant deux jours, les militants du PDES se sont concertés pour relire les textes dans l’optique de renouveler les instances du parti. Cette rencontre capitale pour les héritiers de l’ancien Président ATT a été l’occasion pour les responsables du parti de revenir sur les initiatives et les projets entrepris par le PDES, de même que les partis de l’opposition. Ainsi, lors de son intervention, Soumaila Cissé, Président de l’URD, a fait savoir que le long chemin parcouru par les deux formations a permis l’instauration d’une relation faite de confiance et de respect mutuel. Selon lui, ils étaient cote à cote pour défendre les intérêts de la nation au moment où elle était dans une crise. « Aujourd’hui, nous avons décidé ensemble d’animer l’opposition démocratique dans notre cher pays afin de pérenniser la pluralité d’opinions et d’engagement gage d’une démocratie saine et d’une République exemplaire », a-t-il souligné. Tout en précisant qu’ils sont persuadés que dans leur farouche volonté de défendre partout et toujours l’Etat malien, Le PDES sera toujours avec eux. En abondant dans le même sens, Ibrahima N’diaye a d’abord rendu hommage à tous ceux qui se sont donnés corps et âmes pour exiger le retour à l’ordre constitutionnel après le cout d’état du 22 mars 2012. Cependant, il dira que c’est le courage de ces femmes et de ces hommes qui a permis de limiter les dégâts auxquels la nation faisait face. Pour le Secrétaire général du PARENA, Djiguiba Keita, cette convention se tient à un moment particulièrement difficile de la nation, du fait d’une mauvaise gouvernance chaotique qui va d’éclaboussements en éclaboussements. Il dira que le dernier de ces éclaboussements est le sulfureux rapport du vérificateur général. « Quel honte pour ce gouvernement », a-t-il déclaré. Selon lui, jamais de mémoire de Malien un président de la république ne s’est permis ce que nous vivons depuis septembre 2013 et que jamais un chef d’Etat, un régime n’avait pris autant de libertés avec la morale publique. « Voyez-vous Camarades, est-ce qu’avec ce que ce pouvoir nous sert aujourd’hui, nous pouvons avoir honte d’avoir combattu, au sein du FDR tous les putschistes, eux qui sont au cœur de ce pouvoir », s’est-il interrogé. Avant d’ajouter que dans un tel contexte, le Mali a besoin d’une opposition et d’une société civile fortes, vibrantes et déterminées à mener le combat pour la démocratie et la bonne gouvernance.
Ousmane Baba Dramé