Convention des partis politiques de la majorité présidentielle : Une coquille vide ?

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Boulkassoum Haidara et Ibrahim Boubacar Keita (G-D)
Boulkassoum Haidara et Ibrahim Boubacar Keita (G-D)

Deux ans après son accession à la magistrature suprême du Mali, le régime du Président Ibrahim Boubacar Keïta continue d’être la proie de certaines forces politiques qui, au lieu de faire le jeu d’une opposition politique républicaine et démocratique s’enfoncent dans les illusions.  Aujourd’hui, le peuple malien a du mal à comprendre le rôle et la place de la Convention des Partis Politiques de la majorité présidentielle  pour soutenir IBK contre les attaques  incessantes de la grande frange de cette opposition. Cette opposition  donne de plus en plus l’impression comme si, ses leaders politiques n’ont aucune considération pour l’intérêt général.

En toute action et tout geste du pouvoir, on trouve des voies et moyens pour accuser et critiquer. Critiquer pour critiquer comme dirait l’autre. De la manipulation  au mensonge, en passant par l’intoxication, les maliens continuent de faire les frais d’un règlement de compte politique qui ternit l’image de notre jeune démocratie. Là n’est pas la question. Créée pour accompagner le président IBK, force est de reconnaître que la CMP ne semble être qu’une coquille vide. Face aux attaques et coup-bas venant de l’intérieur comme de l’extérieur, la seule question revient toujours au  cœur des débats. Que fait concrètement la CMP pour soutenir  IBK ? La réponse est simple : pas grande chose.

Le président de l’ADEMA –PASJ, Professeur Tiémoko Sangaré, l’avait  reconnu lors du meeting de la CMP, tenu au palais de la culture Amadou Hampaté Ba le 19 septembre 2015. Mise en place pour permettre à IBK d’accomplir sereinement sa mission, la CMP est devenue le problème voire le blocage du régime par son inaction. Son silence face à des  réactions destructrices et déstabilisatrices, a fait que l’on a tendance à croire que la CMP n’a pas sa raison d’être. Etant entendu que le régime se veut clair et transparent dans sa gestion de la chose publique, il revient à la CMP de jouer aux côtés du régime son rôle de bouclier afin de permettre à ce dernier de mener à bien sa mission.

Il ne s’agit pas de répondre l’autre camp, mais de démentir avec preuve. Qu’a t-il fait pour éclairer la lanterne de la masse populaire par rapport aux critiques faites par le PARENA  en ce qui concerne l’affaire des 1000 tracteurs subventionnés par le gouvernement et récemment l’accusation du gouvernement dans la gestion de la tragédie de Mina ?

La CMP doit savoir qu’elle est dans l’obligation de dire son mot pour ne pas être davantage discréditée. Il est vrai qu’il ne faut pas se laisser divertir par l’adversaire, mais il faut aussi savoir que l’information constitue une arme de destruction massive. Au sein de la CMP, il urge que les uns et  les autres se surpassent  pour combler les attentes. En somme, Dr Boulkassoum Haïdara et ses alliés doivent  savoir qu’ils sont aussi comptables du bilan d’IBK. Rien ne sert de faire le faux fuyant, mais plutôt à s’améliorer en corrigeant ses erreurs et partir sur des bases solides. C’est à ce seul prix qu’elle pourra avoir la confiance des militants, et la considération de leur mentor.

Jean GOÏTA

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