Le Premier ministre de la Transition, Choguel Kokalla Maïga, a, lors de lsa présentation de son Programme d’Action Politique (PAG), tenue le vendredi 30 juillet, promis de renforcer les moyens de l’armée. Il a aussi annoncé des réformes institutionnelles tout comme la mise en place d’un organe unique de gestion des élections. Mais plusieurs partis et analystes politiques sont pessimistes pour sa réalisation. Des anciens dignitaires, certainement des politicards très soucieux de leur avenir politique que de l’intérêt supérieur de leur pays, ont décidé de se mettre en embuscade. Parce qu’ils estiment craindre une prolongation de la Transition.
Ainsi, après la présentation du PAG de Choguel, axée sur la Sécurité, les réformes institutionnelles, l’accord de paix, l’organisation des élections, la gestion de la crise sociale…, des réactions politiques ne se sont pas fait attendre. Elles sont très critiques pour ne pas dire amères chez les partis politiques et les anciens dignitaires du pouvoir déchu et leurs alliés réunis autour d’une Plateforme politique. Or Choguel Kokalla Maïga s’est pourtant engagé à tenir compte « des délais temporels de la transition ». En l’occurrence, à organiser les élections générales qui marqueront le retour à l’ordre constitutionnel dès février prochain, comme prévu.
Toutefois du côté de l’ancienne majorité, l’on n’est très inquiet que le PAG ne puisse respecter les dates préétablies. D’après Sidi El Moctar Kounta du Parena, il pose problème. « Aucune proposition concrète. Les Assises nationales de la refondation auxquelles ils tiennent tant ne seront qu’un remake de toutes les concertations qui ont eu lieu et qui ont produit des conclusions pertinentes. On ne lui demande pas de régler tous les problèmes du Mali en six mois. Vouloir organiser des Assises de la refondation, ce n’est en réalité que pour acter qu’il faudra prolonger la transition. C’est le but recherché. », S’est-il exclamé.
Même son de cloche au Rassemblement Pour le Mali (RPM). L’ancien parti au pouvoir, ne croit pas aussi à la mise en œuvre de ce PAG. D’autant qu’il n’y trouve pas un chronogramme détaillé avec des dates claires et nettes pour l’organisation des différents scrutins. Leurs dirigeants s’inquiètent et trouvent que « Le discours était très flou. Certains éléments nous ont vraiment inquiétés. Toutes les actions qui sont programmées, ce sont des actions sur le long terme. Par exemple, quand il parle du retour des déplacés, ça ce n’est pas pour demain. Cela veut dire que derrière le programme présenté, il y a une volonté cachée de prolonger la transition. ».
Mais Pourquoi ces anciens dirigeants du pays ont-ils si peur d’une rallonge de la durée de la Transition ? Ignorent-ils que la majorité de leurs compatriotes ne peuvent pas, pour des raisons d’insécurité notamment en cette période d’hivernage, accéder à leurs champs, paître leurs troupeaux, aller à leur lieu de travail, etc ? Le fait de programmer le retour des réfugiés, peut-il faire soupçonner un Gouvernement de vouloir rallonger la durée de la Transition ? Quoi qu’il en soit, le RPM et ses alliés politiques, vent débout, assurent d’une même voix obsessionnelle qu’ils seront en embuscade pour s’opposer à toute éventuelle rallonge de la durée de la Transition, dirigée par Choguel Kokalla Maïga. Mais, s’il cela devenait nécessaire, auront-ils les moyens de s’y opposer ? Wait and see !
Falaye Keïta
Toute prolongation serait périlleuse pour le Mali. Il faut passer aux élections, et rien vous dit que ce sont ces anciens “dignitaires” qui vont les remporter. Pousse-pousse s’arrête au mur.
Dites plutôt l’anciens voleurs sont contre de prolongation de transition, Le Mali appartient au peuple malien n’appartient pas de parti politique .
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