Contre la révision constitution au Faso : Le MPP mobilise ses troupes au Mali

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Le mercredi 7 mai 2014 a eu lieu au Palais de la culture l’installation de la section malienne du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

Pour ce faire, l’ancien maire de Ouagadougou, 2e vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Simon Compaoré, était à la tête d’une forte délégation.

“Nous venons ici nous entretenir avec vous pour discuter de la situation qui prévaut au Burkina Faso. Nous voulons partager avec vous des informations sur la marche du pays, de son avenir. Nous devons discuter de ce que nous devons faire pour que le Burkina reste un pays respecté”, a-t-il déclaré à la communauté burkinabé au Mali.

Avant de rappeler que le 4 janvier 21014 à Ouagadougou s’est produit un séisme au CDP (parti au pouvoir) avec le départ de 75 militants. Selon M. Compaoré, ils ont finalement décidé de mettre en place le 25 janvier dernier le MPP.

“Les raisons sont nombreuses. Il s’agit d’abord des questions internes. La deuxième est d’ordre politique, notamment des divergences autour de la réformes constitutionnelles. Et la plus grave, c’est la volonté du président Blaise Compaoré de modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir”, s’est insurgé l’ancien maire de Ouagadougou.

A l’en croire, l’article 37 de juin 1991 la Constitution du Burkina Faso dit que le président est réélu une seule fois pour sept ans. Mais aujourd’hui, précisera-t-il, contre toute attente, des proches du président veulent remodifier la Constitution pour assouvir le vœu de Blaise de s’éterniser au pouvoir.

Selon lui, une bonne partie des Burkinabés estiment qu’après 28 ans au pouvoir, Blaise Compaoré a tout prouvé et que la Constitution doit s’appliquer. “C’est-à-dire que le mandat de Blaise est arrivé à terme et il doit partir. Nous souhaitons que le changement se passe sans trouble en 2015 à travers l’organisation des élections. Nous devons faire que le Burkina reste en paix et cela passe par le respect de la Constitution”, a-t-il souhaité.

Auparavant, la délégation avait rencontré la communauté burkinabé à Sikasso pour faire passer le même message de conscientisation.

Alpha M. Cissé

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