Contre les dérives dans l’administration publique : IAM opte pour le plan « b »

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En 2004, par l’intermédiaire du Commissariat au développement institutionnel (CDI), le ministère de la santé a établi des relations de travail avec l’Institut d’administration publique du Canada (IAPC), relations matérialisées par la mise en place d’une équipe d’échange de part et d’autre.

Dans ce cadre, un protocole d’entente administratif de partenariat a été signé entre le gouvernement du Mali, le gouvernement de la province du Nouveau-Brunswick (Canada) et l’Institut d’administration publique du Canada (IAPC). Sur cette base, un programme de renforcement des capacités du secteur public en matière de gouvernance et de développement social a été planifié, organisé et exécuté entre les deux parties.

Conformément au protocole mentionné, des voyages d’études encouragés et financés par l’IAPC, ont eu lieu entre le Mali et le Nouveau Brunswick.

Dans cet esprit, alternativement, une équipe d’employés maliens du secteur public de la santé est régulièrement invitée à participer aux congrès annuels de l’IAPC (août) au Canada[1] ; et une équipe de fonctionnaires canadiens affiliés à l’IAPC effectue des voyages d’études au Mali.

Ces voyages d’études ont été autant d’occasions d’échanges d’expériences et de connaissances sur les défis respectifs relevant du secteur de la santé et les approches qui ont été adoptées pour les résoudre. Ainsi, les équipes se sont concentrées sur certains défis majeurs du Mali d’aujourd’hui que les partenaires canadiens ont connus et résolus avec efficacité par le passé.

Contexte de crise institutionnelle au Mali :

La crise institutionnelle politico-sécuritaire aggravée du Mali a été le déclencheur de la prise de conscience chez les participants au programme de l’IAPC, de mettre en place au Mali une structure similaire, susceptible de contribuer à rendre plus efficaces, efficients et éthiques les pratiques dans la haute administration malienne. L’IAPM prône l’optimisme pour donner de l’espoir aux employés de la fonction publique en faisant remarquer que nous n’avons d’autre choix que de relever les défis. Pour cela, nous n’avons pas besoin de réinventer la roue.  La faillite de l’administration publique au Mali : quand les hauts fonctionnaires démissionnent c’est tout le système qui chute

La situation de crise institutionnelle avérée du Mali est la conséquence de la mal gouvernance. En effet, les gouvernants politiques et les employés du secteur public de haut niveau auprès d’eux n’ont pas cherché à résoudre dans le sens de l’intérêt public les conflits, nombreux, entre leurs différentes activités officielles d’une part et d’autre part entre leurs activités officielles et leurs activités personnelles. Les conflits d’intérêts ont simplement été ignorés.

Gouvernance publique et démocratie : Il faut rappeler, selon le lexique des termes juridiques, édition 2011, la gouvernance tend à appréhender la gestion, aussi bien des institutions publiques que des personnes privées, sous l’angle de l’efficacité économique, de la transparence et des procédures participatives.

L’IAPM se veut une institution d’animation, d’impulsion et d’innovation en matière de gouvernance publique inclusive et de démocratie participative.

La création de l’IAPM se manifeste à travers des résultats obtenus par ce partenariat, l’équipe du Mali a décidé de s’inspirer de l’expérience canadienne pour créer une organisation similaire à l’IAPC au Mali. De ce fait, l’équipe du Mali envisage de reproduire une institution à l’image et sur la base des textes fondamentaux de l’IAPC « adaptés au contexte et aux fins de contribuer, autant qu’il sera possible, à créer de la valeur ajoutée dans le fonctionnement de la fonction publique malienne par le biais d’un Institut pour l’Administration Publique pour la bonne gouvernance au Mali (IAPM).

La mission de l’IAPM est de : Partager le savoir et l’expertise du secteur public ;Encourager l’adoption des normes professionnelles les plus élevées ;faire connaître le secteur public ; soutenir les valeurs et les idéaux de la fonction publique ; contribuer à l’étude et à la recherche dans les domaines de l’administration, la gestion et l’élaboration des politiques publiques ; préconiser la formation continue et le perfectionnement professionnel des administrateurs publics ; reconnaître les réussites en administration et gestion publiques ».

Vision de l’IAPM : c’est rebâtir au bénéfice exclusif du citoyen malien une fonction publique neutre, non-partisane, efficace, efficiente et innovatrice, chargée de servir au mieux les intérêts de tous en contribuant : à créer un modèle de gouvernance qui permette au citoyen de bénéficier du service public et d’un service au public correct et offrir un service au public correct et un service public de qualité. Les cadres, juridique et institutionnel, proposent des options de solution à tous les problèmes que pose l’effectivité du service public ;

Le chemin critique est déterminé par la capacité et le leadership des cadres de l’administration à trouver les connexions nécessaires et appropriées, un modèle conceptuel approprié pour rendre possible le service public. Il faut espérer que la crise soit l’occasion pour le Mali de rebondir dans les pratiques de bonne gouvernance. Dans l’histoire des pays européens, il a fallu la terrible catastrophe de la seconde guerre mondiale pour voir émergé les sociétés démocratiques occidentales telles qu’on les connait sous leur forme actuelle.

Enfin, la crise actuelle au Mali pourrait relever d’un tel type de catharsis si elle se résolvait définitivement par la mise en place d’un système démocratique stable et de gouvernance publique inclusive.

 

Contexte et justification

En 2004, par l’intermédiaire du Commissariat au développement institutionnel (CDI), le ministère de la santé a établi des relations de travail avec l’Institut d’administration publique du Canada (IAPC), relations matérialisées par la mise en place d’une équipe d’échange de part et d’autre.

Dans ce cadre, un protocole d’entente administratif de partenariat a été signé entre le gouvernement du Mali, le gouvernement de la province du Nouveau-Brunswick (Canada) et l’Institut d’administration publique du Canada (IAPC). Sur cette base, un programme de renforcement des capacités du secteur public en matière de gouvernance et de développement social a été planifié, organisé et exécuté entre les deux parties. Conformément au protocole mentionné, des voyages d’études encouragés et financés par l’Iapc, ont eu lieu entre le Mali et le Nouveau Brunswick.

Dans cet esprit, alternativement, une équipe d’employés maliens du secteur public de la santé est régulièrement invitée à participer aux congrès annuels de l’Iapc (août) au Canada[2] ; et une équipe de fonctionnaires canadiens affiliés à Iapc effectue des voyages d’études au Mali.

Ces voyages d’études ont été autant d’occasions d’échanges d’expériences et de connaissances sur les défis respectifs relevant du secteur de la santé et les approches qui ont été adoptées pour les résoudre. Ainsi, les équipes se sont concentrées sur certains défis majeurs du Mali d’aujourd’hui que les partenaires canadiens ont connus et résolus avec efficacité par le passé.

 

A la lumière des résultats obtenus par ce partenariat, l’équipe du Mali a décidé de s’inspirer de l’expérience canadienne pour créer une organisation similaire à l’IAPC au Mali.

La crise institutionnelle politico-sécuritaire aggravée du Mali a entrainé le gel des ressources provenant des agences internationales. En conséquence, le fonctionnement est au dixième ou dans le meilleur des cas, au quart des prévisions de 2012 ; les activités ordinaires ne peuvent plus être développées à plein régime. A cela il faut ajouter que nombre de projets ont été fermés et les employés mis en chômage ou purement et simplement licenciés.

Après avoir touché le fond, en prévision d’une sortie de la crise institutionnelle, il reste à prôner l’optimisme pour donner de l’espoir aux employés de la fonction publique en faisant remarquer que nous ne pouvons pas tomber plus bas et que nous n’avons d’autre choix que de nous relever. Pour cela, nous n’avons pas besoin de réinventer la roue. Ainsi, à la condition de refaire de la fonction publique une institution neutre, non-partisane, efficace, efficiente et innovatrice, chargée de servir au mieux les intérêts du gouvernement et des citoyens du Mali, il y a de l’espoir de dépasser la présente situation catastrophique. La situation actuelle au Mali est la conséquence de la mal gouvernance. En effet, les gouvernants politiques et les employés du secteur public de haut niveau auprès d’eux n’ont pas cherché à résoudre dans le sens de l’intérêt public les conflits, nombreux, entre leurs différentes activités officielles d’une part et d’autre part entre leurs activités officielles et leurs activités personnelles. Les conflits d’intérêts sont simplement ignorés. Pour rappel, selon le lexique des termes juridiques, édition 2011, la gouvernance tend à appréhender la gestion, aussi bien des institutions publiques que des personnes privées, sous l’angle de l’efficacité économique, de la transparence et des procédures participatives. De ce fait, l’équipe du Mali envisage de reproduire une institution à l’image et sur la base des textes fondamentaux de l’IAPC « adaptés au contexte et aux fins de contribuer, autant qu’il sera possible, à créer de la valeur ajoutée dans le fonctionnement de la fonction publique malienne par le biais d’un Institut pour l’Administration Publique pour la bonne gouvernance au Mali (IAPM). La mission de l’IAPM est de :   Partager le savoir et l’expertise du secteur public et encourager l’adoption des normes professionnelles les plus élevées ; faire connaître le secteur public ; soutenir les valeurs et les idéaux de la fonction publique ; contribuer à l’étude et à la recherche dans les domaines de l’administration, la gestion et l’élaboration des politiques publiques ; préconiser la formation continue et le perfectionnement professionnel des administrateurs publics ; reconnaître les réussites en administration et gestion publiques ».

 

Objectifs de l’IAPM

Il s’agit de contribuer à créer un modèle de gouvernance qui permet au citoyen de bénéficier du service public et d’un service au public correct ; d’Offrir un service au public correct et un service public de qualité (défi majeur), les cadres, juridique et institutionnel, proposent des options de solution à tous les problèmes que pose l’effectivité du service public ; le chemin critique est déterminé par la capacité et le leadership des équipes cadres à trouver les connexions nécessaires et appropriées (modèle conceptuel) pour rendre possible le service public. Il faut espérer que la présente crise soit l’occasion pour le Mali de rebondir dans les pratiques de bonne gouvernance. Dans l’histoire des pays européens, il a fallu la terrible catastrophe de la seconde guerre mondiale pour voir émergé les sociétés démocratiques occidentales telles qu’on les connait sous leur forme actuelle. Enfin, la crise actuelle au Mali pourrait relever d’un tel type de catharsis si elle se résolvait définitivement par la mise en place d’un système démocratique stable. Dr Konaté Lasseni, MD-Msc, Président de l’IAPM, Expert-Consultant en gestion des services de santé, Dr Ly Ousmane, MD-Msc,  Coordinateur Exécutif de l’IAPM,  Expert-Consultant en Cybersanté, Dr Guindo Seybou, Trésorier de l’IAPM, Expert-Consultant en santé publique, Bamako, Mali.

Kassim Bougoudogo

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