Alors que la nouvelle Cour Constitutionnelle a prêté serment la semaine dernière s’apprête à rouvrir le dossier du contentieux électoral né au lendemain de la proclamation des résultats des législatives du mars-avril 2020, le Collectif des députés élus par le peuple et spoliés par la Cour Constitutionnelle (CODESAC) monte au créneau pour réclamer 34 sièges issus de 15 circonscriptions électorales.
Ce Collectif de candidats aux législatives passées qui réclament toujours la victoire sont issus dans les cercles de : Bafoulabé, Banamba, Yélimané, Nara, Macina, Ségou, Djénné, Douentza, Mopti, Ténenkou, Youwarou, Diré, Goundam, Gourma Rharous et Tombouctou.
Ils dénoncent la «désillusion et le désespoir » nés aux lendemains des législatives. « Les citoyens ont constaté que la voix des urnes ne sert plus à rien, pour accéder à l’hémicycle », a constaté le président dudit collectif, Gossi Darméra. Ajoutant que « les résultats des urnes sont falsifiés et détournés, en fonction de l’appartenance politique des candidats, des circonscriptions et selon les humeurs de l’Administration en charge des élections ainsi que de la Cour Constitutionnelle. »
C’est pour protester contre ces tripatouillages que ce collectif est né, avec initialement à sa tête Bourama Tidiani Traoré, candidat-spolié dans le cercle de Kati, pour défendre les intérêts des victimes aux législatives de 2020 au premier et au second tour. Ce, en se fixant comme objectif, la restitution des sièges et la prise en compte des requêtes introduites auprès de la Cour Constitutionnelle.
Les préoccupations de ces différents candidats regroupés au sein de ce collectif ont déjà rédigé un mémorandum qu’ils ont adressé aux Chancelleries, à la médiation de la CEDEAO et les autorités maliennes.
Aujourd’hui, il faut noter que l’unité du Collectif a volé en éclat, en laissant place aux divisions que certains qualifient « de trahison ».
Selon Gossi Draméra, les candidats issus dans les circonscriptions de Bamako CI, CV, VI, Bougouni, Kati, Sikasso et Koro dont leur nombre se chiffre à une trentaine, avec à leur tête Bourama Tidiani Traoré, ont eu l’assurance auprès des « faiseurs de roi » qu’ils seront réintégrés l’Assemblée Nationale, après démission des ” 31 députés” réclamée par la CEDEAO.
Cette décision de la CEDEAO, dit-il, exclut d’emblée les candidats issus des autres circonscriptions lesquelles se chiffrent à une quinzaine réunies toujours dans le Collectif des Députés Spoliés par l’Administration et la Cour Constitutionnelle (CODESAC).
Ainsi, ces candidats estimés à 34 personnes demandent à la nouvelle Cour Constitutionnelle de réexaminer leurs requêtes afin de leur remettre dans leur droit. « A défaut, le CODESAC demande la dissolution pure et simple de l’Assemblée Nationale », peste son président Draméra. Poursuivant que les recommandations de la CEDEAO, en ignorant les quinze circonscriptions, font état seulement de trente sièges. De quoi susciter la colère du CODESAC, qui réclame ces 34 sièges à l’Assemblée nationale.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net