Contentieux électoral à Kalaban-coro : Le collectif des partis politiques victime en appelle la clairvoyance d’IBK

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Pour manifester leur mécontentement par rapport au verdict de la Cour Suprême sur le contentieux électoral dans la Commune rurale de Kalaban-Coro, le Collectif des partis politiques et associations (CNID-FYT, MPR, URD, Yereko-Fassokanou et REDD) avait projeté une marche pacifique pour le mardi 18 avril 2017. Mais, à cause de l’état d’urgence dans le pays, cette marche  a été reportée.

Le porte-parole de la marche, Lacinan Dramane Traoré, non moins 3e Adjoint au Maire de Kalaban-Coro, malgré l’annulation de la marche, il a donné des précisions aux journalistes présents.

Selon l’orateur, Lacinan Dramane Traoré, la marche a été initiée en vue de signifier leur mécontentement aux autorités compétentes du pays concernant les résultats que la Cour Suprême a proclamé le 16 mars 2017, suite aux élections du 20 novembre 2016, qui sont déroulées dans la légalité et en toute légitimité totale à Kalaban-Coro. «Nous avons les villageois, en occurrence les circonscriptions de Guana qui constitue un centre entier et celui de Sabalibougou-Est avec un centre aussi. Ces deux centres de vote (12 Bureaux) ont été victimes d’une annulation flagrante et sans aucune  preuve ni raison », a précisé le troisième Adjoint au Maire, Lacinan D. Traoré.

Or, il faut reconnaitre que ce sont des paisibles citoyens  comme tout le monde qui ont manifesté leur droit civique.

A l’en croire, ni les déclarations de la CNI ni les procès-verbaux des autorités en charge des élections n’attestent l’irrégularité des votes déroulés dans ces localités.

La Cour Suprême a statué en vue de dire le droit, estime-t-il. Avant d’indiquer que la Cour a annulé  sans aucun motif légal les Bureaux de vote pour favoriser des gens qui n’ont pas gagné dans l’urne.

«Le Maire est l’émanation de la volonté communale. Il est dit que le premier arrivé dans les élections est le Maire. Si tel est le cas, parmi tous les partis politiques qui étaient en compétition, le premier a été proclamé et investi dans ses fonctions. S’il s’agit de remettre cela  en cause, les populations ne peuvent pas rester indifférentes. C’est pourquoi elles ont décidé de marcher pour manifester leur mécontentement aux autorités du pays», a indiqué Lacinan D. Traoré qui ajoute que cette marche vise à notifier au Chef de l’Etat qui se bat avec corps et âme pour qu’il y ait la paix au Mali et que la paix aussi passe par le respect des citoyens qui ont librement exprimé leur droit de vote.

Suivant ses explications, la marche a été annulée du fait de l’état d’urgence en vigueur dans le pays. La tutelle n’a pas cautionné cette marche sinon elle a été saisie officiellement par des lettres dûment signées et notifiées par le Collectif des partis politiques autour du Maire Issa Bocar Ballo.

A la grande surprise de tous, les policiers sont venus avec une décision soi-disant qu’il y a l’état d’urgence et le moment n’est pas propice pour organiser une telle marche. «Comme nous prônons la paix, nous n’allons pas exposer les paisibles citoyens qui sont dans leur plein droit de manifester leur mécontentement. Nous allons les inciter à rester sereins, calmes et que le combat continue. Nous allons réunir les éléments nécessaires pour nous défendre et que la justice soit rendue.

Plus de 900 voix ont été annulées sur la liste CNID. Les annulations des Bureaux de vote  devraient frapper les autres partis avec réduction de leur nombre de conseillers », estime-t-il. Et il ajouta que, malheureusement, c’est le contraire qu’ils ont assisté. Le Maire Issa Ballo voit le nombre de ses conseillers diminuer tandis qu’il n’est pas premier à Guana. Et les autres partis ?

Pourtant, le parti Fasoko a été premier à Guana avec 259 voix. Si on annule les voix de 8 Bureaux de vote à Guana, le parti FASOKO allait se retrouver avec trois(3) conseillers au lieu de six(6)  actuellement. «Donc, la justice n’a pas été dite dans les règles de l’art », a-t-il fustigé.

Pour se faire entendre, dira Lacinan D. Traoré, ils envisagent de prendre toutes les mesures idoines pour qu’on arrive à les remettre dans leurs droits.

Et le contentieux va suivre son petit bonhomme de chemin.

Amara BATHILY

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