Le Tribunal de Grande instance de la Commune II du District de Bamako a vidé le contentieux opposant Bokari Tréta à une bonne trentaine de hauts responsables du BPN-RPM ou de structures stratégiques du parti, parmi lesquels figurent, entre autres, Mamadou Diarrassouba, actuellement membre du CNT, le secrétaire général du parti Baber Gano, l’ancienne députée de Mopti et présidente de la Fédération RPM de la 5e région, Belco Samassekou, le président du Bureau nationale des jeunes et non moins éphémère président de l’Assemblée national défunte, Moussa Timbiné, l’ancien ministre et ancien DG de Canam Mahamane Baby ou encore les anciens députés Siaka Batouta et Salia Togola,
Sur la première requête relative à l’assignation en référé pour sursis à exécution de la Résolution Générale du Comité Central et de la Recommandation spéciale adressée au Président du parti, le tribunal a déclaré recevable l’assignation des requérants, le 24 janvier 2022. Par contre, la deuxième requête relative à l’annulation de la Résolution générale du Comité Central et de la Recommandation spéciale adressée au Président du parti, contre toute attente, le tribunal a été déclarée irrecevable, le 2 février, pour défaut de qualité des demandeurs, au motif que leur mandat est arrivé à terme depuis 2019. Sauf que c’est ce même 4e congrès qui leur donnait mandat, en même temps qu’à Bokari Tréta. Ainsi, à leurs yeux, si leur requête est irrecevable, les conclusions et recommandations des 3 ème assises du Comité central doivent être également déclarées nulles et sans effets en vertu des mêmes motifs évoqués pour le défaut de qualité.
Réunis au sein d’un Collectif pour la défense des statuts et règlement intérieur du RPM, les contestataires de Président sortant du BPN projettent d’interjeter appel. En effet, après avoir remis en cause la résolution générale de la troisième session du Comité central du parti ainsi que le mandat spécial donné au président Bocari Treta par les participants au Comité centrale, ils avaient, dans une déclaration en date du 5 janvier, estimé que les délégués aux assises du Comité central n’avaient aucun mandat de leurs bases respectives et que les résolutions se rapportaient à ne le sujet ne figurant pas à l’ordre du jour dudit conclave.
Amidou Keita