Au quatrième jour de son séjour à New York dans le cadre de la 74è session de l’assemblée générale des Nations unies, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a rencontré, hier, le sous-secrétaire d’État américain chargé des Affaires africaines, Tibor Nagy.
C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement : Tiébilé Dramé (Affaires étrangères et Coopération internationale), Michel Hamala Sidibé (Santé et Affaires sociales), Boubacar Alpha Ba (Administration territoriale et Décentralisation) et Lassine Bouaré (Réconciliation nationale et Cohésion sociale).
Il y avait également l’ambassadeur du Mali aux Etats-Unis d’Amérique, Mahamadou Nimaga.
Au sortir de l’audience qui a duré plus d’une heure, le sous-secrétaire d’Etat américain chargé des Affaires africaines a indiqué avoir eu une discussion large avec le chef de l’État sur les thèmes qui touchent les relations de coopération entre le Mali et les États-Unis d’Amérique.
«Cela a été une discussion chaleureuse. Nous avons parlé des problèmes qui touchent non seulement le Mali, mais aussi toute la région. Nous avons échangé sur comment surmonter ces problèmes. Nous voulons qu’il y ait le développement, qu’il y ait des emplois, toutes choses qui permettront d’améliorer la situation», a développé le responsable américain.
Par ailleurs, Tibor Nagy a affirmé que les deux parties ont aussi abordé la question de la sécurité sans laquelle, il n’y a pas de stabilité ni de développement. «Nous voulons tous la même chose. Nous voulons travailler par le biais du partenariat pour que le Mali soit paisible, prospère et stable», a-t-il dit, avant d’ajouter qu’avec l’ambassadeur du Mali aux États-Unis, les deux parties travaillent étroitement pour les mêmes objectifs.
Comme il est de coutume lors des sessions de l’assemblée générale, le président Ibrahim Boubacar Keïta a été reçu en audience par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
Après la poignée de mains et la signature du livre d’or de l’ONU sous les objectifs des caméras et appareils photos, les deux personnalités se sont entretenues à huis clos, notamment sur la situation sécuritaire au Mali et au Sahel, qui a d’ailleurs fait l’objet d’une réunion de haut niveau, mardi dernier au siège des Nations unies.
Mardi, le chef de l’État a reçu à son hôtel le procureur général de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda. Au cours de l’audience, il avait été surtout question des dossiers portant sur les crimes commis en 2012 au Mali.
Le travail de la Cour pénale internationale a déjà abouti à la condamnation en septembre 2016 du terroriste Ahmad Al-Faqi Al-Mahdi pour «crimes contre l’humanité» et «crimes de guerre». D’autres jugements sont en attente comme le cas d’Abdoulaziz Al-Hassan.
«On vient de compléter la confirmation des charges contre Al-Hassan. Notre travail continue sur le Mali», a confié Fatou Bensouda.
Il faut rappeler qu’Abdoulaziz Al-Hassan est poursuivi par la Cour pénale internationale pour «crimes contre l’humanité» et «crimes de guerre». Sa dernière comparution à la cour remonte en juillet 2019.
Envoyé spécial
Madiba KEÏTA