Consultations sur le remaniement ministériel: La hantise des ministres

0

C’est l’heure du remaniement ministériel, c’est également l’heure de la hantise pour certains ministres qui ne dorment plus que d’un seul œil, depuis que ce changement dans l’équipe gouvernemental est devenu inéluctable avec l’ultimatum de la Cedeao qui s’approche à grands pas.

Un moment, lorsqu’on parlait de changement de l’équipe de Cheick Modibo Diarra, c’est la sérénité dans les rangs. Le PM, qui ne voulait pas en entendre parler, a dit à ses ministres que personne ne quittera son fauteuil. Les temps ont changé: Le PM a fini par se plier à la décision des chefs d’Etat de la Cedeao qui ont exigé de lui que le gouvernement de la transition puisse refléter toutes les sensibilités du pays.

Le PM lui-même a été contesté par une majorité des partis politiques, réclamant son départ pur et simple de la Primature, à cause, dit-on, de son incompétence à conduire les affaires de la transition. Voilà désormais que celui qui était le protecteur de toute une équipe est devenu son propre protecteur, comme le dit le bon adage de chez nous «face au péril, chacun regarde dans sa propre direction».

Dans le même temps, il semble que le sort des uns et des autres est désormais entre les mains du seul président par intérim, Dioncounda Traoré, qui dispose de la légitimité légale pour procéder à tout changement au sein du gouvernement. Si pour l’instant, comme l’ont rapporté certaines sources concordantes, le PM semble être rassuré d’être reconduit à son poste, Dioncounda étant favorable à cela, il n’en est pas le cas pour les ministres du gouvernement qui savent désormais que le grand menu ménage profil à l’horizon.

C’est ce sentiment d’incertitude qui a provoqué une véritable hantise au sein des cabinets ministériels où certains ministres, depuis ces derniers temps, ont multiplié des opérations de charme en direction de certaines chancelleries étrangères, pour espérer être repris dans le nouveau gouvernement.

Le président par intérim, qui s’impliquera personnellement dans les nouvelles négociations sur le gouvernement, est déjà en difficulté, compte tenu justement de l’urgence de la chose d’un côté, et de l’autre face à l’intransigeance dans son propre camp où certains agissements ne sont pas aujourd’hui supportés par l’opinion publique, qui admet difficilement que l’intérêt des partis politiques puisse être aussi uniquement lié à des querelles autour de postes gouvernementaux, au moment où le pays a frôlé les abîmes.

F.M

 

 

Commentaires via Facebook :