L’ONU et les organisations de la société civile organisées autour de la Campagne Beyond-2015 (au-delà de 2015) conduisent un agenda de développement post-2015 afin d’assurer la mise en place d’un cadre solide, légitime successeur des OMD. Il s’agit de faire en sorte que ceux qui sont affectés directement par la pauvreté, les inégalités et les changements climatiques mènent les débats sur l’agenda de développement pour l’après-2015. Après que le Pnud et le gouvernement du Mali aient déjà lancé le processus des consultations au niveau national, l’Alliance contre la pauvreté au Mali (AP/Mali) a procédé, le samedi 12 janvier 2013 au Carrefour des jeunes, à la continuation de cette restitution avec les organisations de la société civile et les autres regroupements sociaux.
La restitution du lancement officiel des consultations de la société civile sur l’agenda du développement après 2015 s’est fait à travers un atelier que l’Alliance contre la pauvreté au Mali (AP/Mali) a organisé le samedi 12 janvier 2013 au Carrefour des jeunes de Bamako. C’était en présence du point focal du Pnud pour l’agenda post-2015.
L’objectif global de l’atelier était de réunir les acteurs de la société civile malienne, les couches défavorisées, marginalisées, syndicats et communicateurs traditionnels, pour faire la restitution du lancement officiel sur le processus de consultations sur l’Agenda de développement post-2015, les objectifs, les résultats attendus, le rôle des acteurs et partager le plan de travail sur les consultations Beyond-2015 au Mali.
A l’ouverture des travaux, la coordonnatrice nationale de l’Alliance contre la pauvreté au Mali (AP/Mali), Mme Barry Aminata Touré, a expliqué que “cet événement post OMD-2015 est très important dans l’agenda pour le développement afin que cette fois nous puissions déterminer nous même le monde que nous voulons.
Hier c’était la force dominante mondiale (le G7/G8) qui décidait des objectifs à atteindre pour réduire la pauvreté sans qu’on nous questionne en tant que citoyens (femmes, hommes, jeunes, vieux, handicapés, marginalisés, exclus…) et même nos gouvernements sur les dispositions qu’il faut mettre à notre disposition pour notre bien-être social, économique, culturel et politique”.
“Les limites de processus sont visibles malgré quelques progrès obtenus un peu partout dans le monde, et l’implication du Pnud, les objectifs des OMD 2015 ne pourront jamais être atteints en 2015 pour leur caractère non inclusive”, a-t-elle indiqué avant d’ajouter qu’il est impératif que ceux qui sont affectés directement par la pauvreté, les inégalités et les changements climatiques mènent les débats sur l’agenda de développement pour l’après-2015.
“Nous devons tout faire à ce que les voix de celles de ceux qui n’ont pas les mêmes chances que nous soient entendues et pas seulement écoutées. Les discussions nationales, locales et thématiques vont nous permettre d’amplifier les voix des personnes les plus pauvres ou affectés par l’injustice dans tous les domaines et prendre en compte leur vision du cadre futur au-delà de 2015. Pour cela nous devons comprendre que ce nouveau processus se doit d’être participatif, inclusif et attentif aux voix de ceux qui sont directement touchés par la pauvreté et l’injustice. Je suis convaincue que cet atelier va susciter l’organisation de cadre de discussions locales, régionales et nationales afin la société civile malienne puisse dégager une position commune du cadre d’action post-2015. Les résultats de nos réflexions à la base vont nous permettre de contribuer et influencer la réflexion du gouvernement et aussi des Nations unies “.
L’atelier a permis à la société civile et les autres acteurs d’être informés et de s’engager dans un dialogue avec les différents acteurs de la société civile malienne, des couches défavorisées, marginalisées, syndicats, médias, élus communaux, la presse, les leaders communautaires et autres intervenants sur le monde que nous voulons post-2015 en général et le Mali que nous voulons au-delà 2015 en particulier ; de lancer les consultations nationales sur l’après-2015 au niveau communautaire avec différentes associations et regroupements d’associations, élus communaux, la presse, les leaders communautaires y compris les groupes défavorisés ; de partager avec les différents acteurs le processus et le plan de consultation élaboré par l’Alliance contre la pauvreté au Mali ; et aux participants et participantes de s’engager à participer au processus des concertations multi acteurs au niveau communal, régional et national impliquant les différents acteurs de la société civile malienne, des couches défavorisées, marginalisées, syndicats, médias et autres intervenants.
A. D.