Conséquences immédiates du refus du PM de recevoir les manifestants :La COSES durcit le ton et met au goût du jour une batterie de revendications

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24 heures après le refus du premier ministre de les recevoir, les syndicats affiliés à la COSES durcissent le ton et menacent d’engager une autre grève de 72 heures.

Arrêt immédiat des retenues opérées sur les salaires et le remboursement des sous déjà prélevés au titre de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) ; intégration de tous les enseignants dans la fonction publique, conformément aux résolutions du forum sur l’éducation … Sont, entre autres points de divergence entre la Coordination Syndicale des Enseignants du Secondaire (COSES) et le gouvernement. Du coup, les syndicats réunis au sein de la coordination (le SYNTES, le SYNESTP, le SYPESCO, le SYNAPEF, et le SYPESCA) projettent d’observer une nouvelle grève de 72 heures à compter du mardi 26 avril prochain au jeudi 25 avril prochain. Et cela, après une première de 48 heures intervenue, les 6 et 7 avril dernier.

A l’origine de cette grève de 72 heures, le silence radio du gouvernement face aux doléances de la COSES. Du coup, les gens saignants (entendez les enseignants) décrètent le mot d’ordre de grève. Mais pour cette fois-ci, ils sont décidés à aller plus loin. Bien plus, ils menacent de prendre en otage l’évaluation trimestrielle des élèves …
En effet, la COSES a déposé un cahier de doléance de 7 points sur la table du gouvernement.
D’une part, il s’agit de l’arrêt des retenues opérées sur les salaires et le remboursement intégral des sous déjà prélevés au titre de l’Assurance Maladie Obligatoire. Immédiatement.

S’y ajoutent, l’intégration de tous les enseignants dans la fonction publique de l’Etat, conformément, aux résolutions du forum national sur l’éducation ; la relecture du décret 337du 17 novembre 1979 fixant les taux des heures supplémentaires et des primes de responsabilité des censeurs, des directeurs d’étude, des surveillants et l’octroi d’une indemnité pour les chefs de travaux, les directeurs adjoints des académies et des caps, en charge du suivi pédagogique des conseillers et agent s de suivi des Caps.

Et de l’autre, l’octroi d’un statut autonome aux professeurs de l’enseignement secondaire ; l’autonomie de gestion des établissements techniques et professionnels. Auxquels se greffent, la relecture de la décision instituant le test pédagogique de titularisation du personnel enseignant du secondaire et la réparation de la disparité de traitement provoquée par l’intégration dans la fonction publique.

Ensuite vient, la revue à la hausse des frais de surveillances et des indemnités de correction des différents examens classiques, modulaires et des concours qui jusque-là est remise aux oubliettes.
Rappelons que sur les 7 points de revendication le gouvernement a donné une suite favorable à un seul : le statut autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et l’autonomie de gestion des établissements techniques et professionnels.

En attendant, le bout du tunnel est loin. Surtout que l’enseignement supérieur se trouve dans l’impasse. Suite à la grève illimitée des professeurs, depuis le 19 Mars dernier.
OUMAR TRAORE

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