A cause du coup d’Etat, le pays continue de subir des avatars sur les plans politique, économique et diplomatique, les 500 millions d’euros promis par l’Union européenne (UE) ne seront plus débloqués au bénéfice du Malin, tout comme les 50 millions des Etats Unis et les 50 à 65 millions d’euros décaissés, comme prévu, par la France au profit du Mali. Tous ces changements d’avis tirent leur source du coup d’Etat qui, selon l’UE et ces pays, n’avait pas sa raison d’être, surtout à quelques encablures des élections du 29 avril prochain.
La colère des partis politiques de n’avoir pas reconquis le pouvoir dans un bref délai suite à ce coup d’Etat et la compromission de la démocratie par la junte sont autant de motifs apparents de la suspension « incognito » de ces différentes aides prévues et promises au Mali. De la puissance colonisatrice, la France, en passant par la première puissance mondiale, les Etats Unis et l’Union européenne, tous ont suspendu leurs aides au Mali. En plus, la Communauté internationale est restée silencieuse et passive lorsque les soldats maliens avaient été ligotés et assassinés par les rebelles du MNLA au Nord-Mali. Ce coup d’Etat imprévu vient compromettre le modèle démocratique malien, au grand dam de certains nationaux et surtout des prétendus « gardiens du monde » que sont les pays capitalistes désignés par le vocable « Communauté internationale ». L’ordre constitutionnel et toutes les institutions de la République sont « à terre » jusqu’à nouvel ordre. Cette démocratie malienne, qui avait survécu contre vents et marées depuis plus de vingt ans, a croulé pour n’avoir pas fait face à la rébellion au Nord. Le jeu pluraliste dans l’exercice du pouvoir à tous les niveaux a subi un net blocage.
Un isolement discutable
A travers la suspension de ses aides, la Communauté internationale a suspendu toutes ses aides traditionnelles, sauf celles relatives à l’humanitaire. A tort ou à raison, cette position de la Communauté internationale isole du coup la junte au pouvoir car elle et les populations nationale ont toutes assisté, impuissantes, à l’aggravation de la rébellion du Nord avec ses cortèges de meurtres, d’assassinats et de refugiés maliens. La passivité de tout le monde an été sanctionnée par le putsch du 22 mars. Dans une démocratie, un coup d’Etat n’est jamais le bien venu, bien que l’armée doive intervenir chaque fois que la patrie est en danger .Cette fois-ci, la patrie était en danger parce que menacé de sécessionnisme et d’attaques barbares de rebelles touaregs du Nord. Surprenante est l’indécision de la France face à cette crise dont une conséquence fut le coup d’Etat suite au mécontentement des militaires et des populations et aux soulèvements populaires. De 50 à 65 millions d’Euros d’aide de suspendus par la France pour fait de coup d’Etat jugé anti-démocratique. Que va donc faire la junte au pouvoir quand on sait que les plus grands partis politiques se sont regroupés pour dénoncer le coup d’Etat qui bloque du coup tout le processus démocratique, au mépris des partants à la conquête de Koulouba (les candidats). Un isolement de plus pour la junte. Mais est-ce pour une juste cause ?
Abdoulaye Faman Coulibaly
Lisez bien la constitution. Vous n’y trouverez nulle part où il est dit si le pays est en danger l’armée doit faire un coup. S’il vous plaît, cessez de raconter des histoires. Ce coup d’état a plus mis le pays en danger qu’il ne l’en a sorti. On est dans une impasse vicieuse.
Les africain doit savoir qu’il est temps de se debrouiller tout seul.
Comments are closed.